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Bermud, Oceans On The Moon.

Affiche Bermund Ocean on the moon

Le second album de Bermud, Oceans On The Moon vient enfin de débarquer chez We Are Not Alone Music, propre label de l’artiste, L’Autre Distribution se chargeant évidemment de la distribution.
Bermud, c’est Elliot Aschard, rockeur originaire d’Angers dont nous vous parlions il y a quelques semaines.
Nous vous vantions les multiples mérites de Lullaby, single coup de coeur de ce début d’année, lequel a succédé à Ghost Cry.
Depuis Lullaby donc, les choses se sont précipitées à une vitesse vertigineuse pour Bermud. Fallen Moon, troisième single aussi électrique qu’entêtant, a vu le jour à peine quelques semaines avant ce second effort, successeur de Chetter Hummin (2022).

Jusqu’à présent, Bermud donnait dans le shoegaze, mais avec Oceans On The Moon, il s’est mis en devoir d’étoffer sa palette musicale à grands renforts de grunge et d’indie rock. Démonstration en est très rapidement faite sur ce nouvel album par le biais du virevoltant Striken Gold, de l’aérien Ignorance aux accents musicaux d’October Drift ou encore de la magnifique ballade Anyway, cette dernière se rapprochant de Weezer et n’ayant ainsi strictement rien à envier à la formation de Rivers Cuomo.

Elliot, pour autant, n’a pas tordu le coup au style shoegaze, même si moins de place lui est accordée avec Six Miles et Wherever It’s Brightest. C’est bien connu, on ne renie jamais totalement ses origines, du point de vue familial comme musical. Bermud explore juste d’autres contrées rock, sans oublier ce qui l’a fait connaître sur la scène rock hexagonale.
Electricité encore et toujours sur Call Out, Carry On et surtout le flamboyant Ghost Cry qui font gronder à souhaits les guitares, à l’instar des énormes autant qu’étourdissants Striken God et Fallen Moon.

Au sein des 10 morceaux composant Oceans On The Moon, les influences musicales de Bermud vont et viennent, jusqu’à s’entrechoquer carrément : Fontaines D.C avec Lullaby ou Call Out, Weezer sur Fallen Moon et évidemment Anyway ou encore October Drift au son de guitares aériennes d’Ignorance et encore plus de Striken God. Tout en traçant son propre sillon, sa propre route, Elliot Aschard (alias Bermud) s’imprègne de tous, s’empiffre de rock à tous les râteliers, tel le glouton qui ne connaît à sa faim aucune limite. On ne sait si Elliot l’angevin a bon et insatiable appétit mais, musicalement parlant, tout passe et tout fait ventre !

Sur Oceans On The Moon, les tubes s’enchaînent sans discontinuer : Lullaby dès l’entame, lequel est suivi comme son ombre par Six Miles, Striken God, Fallen Moon ou encore Ignorance, le tout sur des cadences aussi infernales qu’endiablées. En apparence, Anyway et Call Out semblent calmer le jeu, pour mieux cependant faire rugir les guitares. Puis, avec Wherever It’s Brightest, Carry On et enfin Ghost Cry, ça repart au combat comme en quarante ! Elliot ressort l’artillerie lourde pour achever vite fait bien fait ce travail de sape qui a si bien porté ses fruits.

Une puissance rock et une richesse de styles comme d’influences qui font d’Oceans On The Moon l’un des albums fleurons de ce début d’année 2025. Sachant qu’il s’avère souvent difficile de confirmer après un premier album, Bermud vient avec Oceans On The Moon nous prouver le contraire, dérogeant ainsi à cette sempiternelle règle qui veut, qu’ad vitam aeternam, un artiste ou un groupe se plante en beauté après un album chef-d’oeuvre accompli. Pis même, Oceans On The Moon est encore bien meilleur que son prédécesseur Chetter Hummin car, mine de rien et l’air de ne pas y toucher, le petit gars d’Angers a frappé du poing très fort sur la table, ralliant par la même occasion à sa cause un publique de fins connaisseurs de rock.

Oceans On The Moon : quand la douceur angevine ne se veut être qu’une image, qu’une apparence !

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