Dewolff is back et plus en forme que jamais! Les trois hollandais volants nous livrent déjà leur dixième album intitulé Muscle Shoals, nom des célèbres studios situés en Alabama. Pablo Van De Poel et sa petite clique y ont en partie enregistré ce nouvel effort, d’autres sessions ayant eu lieu aux Fame Studios. À la production, Ben Tanner s’est occupé de tout. Tanner a notamment eu sous sa coupe Alabama Shakes et Dylan LeBlanc.
Indéniablement, le trio néerlandais conservera de ces sessions d’enregistrement un souvenir impérissable, Pablo Van De Poel ayant même déclaré qu’une magie rock flottait dans l’air et en ce haut lieu de la musique. Et le leader de Dewolff de renchérir: « dès les premières notes, nous avons senti des frissons nous gagner et l’émotion nous envahir. L’enregistrement de cet album fut pour nous un moment aussi amusant qu’épique! »
Un plaisir qui d’ailleurs se ressent pleinement à l’écoute de ces 13 morceaux, divisés entre rock et soul parmi lesquels le blues se fraye un petit chemin par l’entremise du très black keysien Natural Woman, l’un des singles dévoilés en éclaireur de l’album.
Sur Muscle Shoals, règne un parfum de saloon impulsé par le piano à queue de Léon Russell et le célèbre piano électrique Wurlitzer sur lequel Aretha Franklin en personne interpréta I Never Loved A Man.
Ce décor piano bar est notamment audible sur les soul Book Of Life et Hard To Make A Buck. Comment ne pas établir le lien avec cette Amérique profonde dont l’Alabama se veut l’une des places fortes.
Le rock et la soul toujours aussi omniprésents chez Dewolff, à l’inverse du côté psyché qui semble marquer quelque peu le pas avec Muscle Shoals. Néanmoins, d’album en album, le succès demeure entier et le trio néerlandais garde intacte sa capacité à nous sortir, à chaque opus, des singles qui touchent et tapent dans le mille, toujours là où il faut. Natural Woman et In Love ne font pas exceptions à la règle. Natural Woman est bluesy, tandis qu’In Love est soul 70’s et fait planer quelques airs musicaux de Starsky et Hutch, à l’instar également d’Hard To Make A Buck.
Un dixième album de Dewolff qui va dans tous les sens et toutes les directions, des ballades blues/soul Out On The Town, Let’s Stay Together ou encore Winner (When It Comes To Losing) au rock irrésistible d’Ophelia clairement, comme de nombreux morceaux de Dewolff, influencé Deep Purple et même d’autres néerlandais, ceux de Birth Of Joy. Ophelia qui pourrait être l’un des grands temps forts à venir des divers concerts du trio néerlandais, par exemple le 6 février prochain au Trabendo de Paris. Des « oh oh », en début de morceau, repris en choeurs par une foule en transe, beaucoup s’y voient sans doute déjà!
N’oublions pas le blues rock des remuants Truce et Fools And Horses ainsi que la sensibilité à fleur de peau des émouvants Snowbird et Ships In The Night. Autant de signes qui tendent à démontrer les incroyables variété et richesse musicale de cet album sur lequel rien n’est à jeter.
Muscle Shoals va incontestablement compter dans la discographie de Dewolff, nous gratifiant de 13 morceaux de grand niveau. D’Ophelia à Ships In The Night, de Snowbird à Natural Woman, ce dixième album du trio néerlandais ne souffre d’aucun essoufflement, d’aucun temps mort. Chacun des 13 morceaux, quelque soit son style, apporte sa pierre à l’édifice, faisant de Muscle Shoals un album accompli de bout en bout.
Muscle Shoals: Dewolff à son meilleur!
Morceaux choisis: Ophelia, Snowbird, Natural Woman, Winner (When It Comes To Losing).