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Venice Bliss / Shame

Deuxième album pour le quatuor parisien Venice Bliss, formation dont les membres sont issus de Computers Kill The People, The Funeral Warehouse, Fleur Du Mal et Opium Dream Estate.
Shame vient donc tout juste de voir le jour via Kernel Panic Records.

La bande emmenée par son leader Guillaume Jannin, en l’espace de deux albums, a complètement changé de style musical. Si son prédécesseur se voulait davantage tourné vers le shoegaze et le surf rock Shame, lui, fait plutôt la part belle aux sonorités grunges estampillées 90’s (Nirvana, Foo Fighters, voire The Smashing Pumpkins).
Ce second album de Venice Bliss a été enregistré et mixé par Etienne Sarthou (Karras, Freitot), tandis que le mastering a été confié à Magnus Lindberg (Cult Of Luna).

Accrocheur est le terme qui sied le mieux à Shame et à tous points de vue, tant au niveau des paroles que des riffs de guitare. Dès l’entame avec le tubesque Drops, on est immédiatement pris dans un tourbillon de rock 90’s, comme entraînés dans un véritable engrenage dont on ne sait qui pourrait nous en sortir. Essayer Venice Bliss et Shame, c’est de facto les adopter et ce grâce à Drops qui, d’entrée de jeu, met le feu aux poudres. Rien à envier à Foo Fighters pour Guillaume Jannin et ses comparses, tant Drops se rapproche du style de la bande à Dave Grohl. Constat similaire concernant les sulfureux Razorblades et Walking On Fire, deux morceaux à l’énergie communicative et brute de décoffrage.
Dans la voix de Guillaume, on note aussi quelques intonations de Brian Molko, tout particulièrement audibles sur Razorblades.
Cockroach, Seven Years et Hannah s’avèrent moins urgents, mais ne manquent pourtant pas de saveur ni d’électricité, en témoignent ces riffs ravageurs de bonnes grattes à l’esthétique purement grunge. Hannah, sans être une véritable ballade, est le morceau le plus long de l’album (6 minutes 56), suivi de près par Blower et Seven Years qui dépassent les 5 minutes.

Avec Shame, l’été débute donc sous les meilleurs auspices, rempli de riffs et de refrains accrocheurs. Néanmoins, comme le titre l’indique, la honte est abordée dans les textes sous tous les angles, bien que Venice Bliss n’ait justement pas à rougir de honte face à des pointures internationales telles que Pixies, Placebo ou Foo Fighters. Sur les 8 morceaux de Shame, le quatuor parisien fait mieux que de se défendre, Guillaume Jannin entraînant dans son sillage ses trois acolytes. Drops, Razorblades ou encore Walking On Fire le prouvent par A plus B. Venice Bliss n’est pas là pour faire de la figuration et ne saurait donner dans la dentelle. Explosive, supersonique, sans parler d’accrocheuse, sont les trois grands adjectifs qui résument à eux seuls la musique de Venice Bliss et surtout de Shame.

Shame de Venice Bliss: les prémices d’un été qui, musicalement au moins, s’annonce des plus torrides!

Morceaux choisis: Drops, Walking On Fire, Razorblades, Seven Years.

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