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Thomas KIEFFER / 1971

Le Strasbourgeois Thomas Kieffer s’est entouré de Jonathan Haessler à la batterie, Matthieu Spenher aux claviers et Philippe Sissler à la basse pour livrer le très attendu 1971.

Songwriter français sensible, passé par des premières parties prestigieuses (Gary Moore, Calvin Russels ou encore Scorpions), Thomas nous avait surtout fait une très forte impression avec son projet solo, sobrement baptisé Electro Folk Experience. Sampleur et sans reproche, comme l’ont titré plusieurs articles qui lui étaient consacrés.

Thomas Kieffer, c’est de la musique artisanale (au sens noble du terme), folk, rock, americana, avec pour socle le hard rock des années 70 et 80. L’homme sait d’ailleurs s’entourer, et ce depuis ses débuts : Jean-Pierre Janiaud (Bashung, Daniel Darc), Rodolphe Burger dont il a arpenté le studio Latino Ma pour son premier album Beautiful Hands, il y a là de quoi faire pâlir certains contemporains…

On se demandait donc quelle teinte prendrait cet opus 1971 ; sachez qu’il y a presque autant de réponses à cette question que de morceaux sur cet album (14 tout de même, ce n’est pas fréquent actuellement).

Rock (Rejected Away, Cancel The Dawn, In The Eye Of The Storm, So High) , disco-funk (Survive This, Can Anyone Hear Me), folk-rock-electro (A Matter Of Time, Realm Of Light), pop (1971,), ballades (genre dans lequel Thomas excelle à mon sens ; All Or Nothing, Wipe The Slate, la somptueuse Reprieve, You Got Here Just In Time, Until Light And Shadows Were One).

On trouve sur A Matter Of Time des accents de musique traditionnelle irlandaise avec des violons joueurs, des touches d’americana avec cette si caractéristique pedal steel guitar tenue ici par Alain Vazart (All Or Nothing), une appétence pour des touches d’electro (Rejected Away, le U2-esque Cancel The Dawn, A Matter Of Time) , et bien évidemment pour les gros sons rock (Rejected Away, Cancel The Dawn, All Or Nothing, In The Eye Of The Storm).

Quant aux thématiques abordées, elles sont celles de l’époque, tout autant qu’elles sont intemporelles : connaissance de soi, l’amour (mais si, vous savez, ce truc réservé aux gens beaux!), l’introspection, le souvenir d’une époque révolue (1971 : mort de Morrison, le disco, Brown Sugar des Stones, le 3ème alunissage, le tout sur une batterie volontairement évocatrice de l’époque avec ce pattern tutum, tutum, tutum, tutum), l’écologie et le rôle de l’humanité dans la situation actuelle (Survive This).

1971 est donc un très bel album, avec quelques pépites : Cancel The Dawn (pour sa mélodie et ses sonorités imparables), In The Eye Of The Storm (pour son solo à deux guitares très rock 80’s), Reprieve (parce que Thomas excelle dans ce type de ballades), Until Light And Shadows Were One (parce que Thomas y fait entendre des arrangements à la Nick Drake, et qu’il n’y a pas beaucoup mieux sur Terre que Nick Drake).

Son album paraîtra le 29 juillet : souhaitons à M. Kieffer que cet opus rencontre le succès qu’il mérite !

Au passage, je tiens à remercier Thomas Kieffer de m’avoir fait parvenir l’album en avant-première pour Sensation Rock, de m’avoir fait confiance et d’avoir répondu à mes questions parfois saugrenues !

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