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INTERVIEW SIERRA

Après plusieurs EP remarqués et remarquables Sierra a sorti récemment un excellent premier album « A Story of Anger ». On a pu rencontrer la musicienne darkwave lors du récent Mama.

« Ton premier album est sorti récemment six ans après tes premier EP. C’est un temps assez long. »

« C’est vrai. Mais il y a eu le Covid et puis je ne voulais pas partir dans un long format avant d’avoir une bonne équipe autour de moi. »

« La dark-wave synthwave est un genre à l’intérieur duquel il y a plein d’influences différentes. Toi tu es plus dans la dark-wave synthwave électro. »

« Il y a dans ce genre des gens qui viennent du metal, d’autres qui viennent de l’électro comme moi. J’écoutais beaucoup d’électro mais j’ai mis du temps à en faire car le matériel coûte cher. Je ne connaissais pas du tout la darkwave metal à la Carpenter Brut quand j’ai commencé mon projet. »

« Même si ta musique est sombre tu aimes des genres qui ne le sont pas comme la pop ou l’italo-disco. »

« J’adore l’italo-disco ou la disco mais ça n’influence pas ma musique. »

« Tu as des morceaux mid-tempo dans ton disque ce qui est rare dans la darkwave. »

« Oui mais un album te permet d’être inventif, d’explorer. Je voulais présenter des choses variées. J’ai des titres mélodiques dans l’album et j’avais envie de ça. J’utilise de plus en plus ma voix aussi.. »

« Dans les featuring de l’album tu as des gens aussi différents que Carpenter Brut ou Health. »

« J’aurais même pu avoir des feat avec des gens qui ne font pas de la darkwave. Health font plein de choses différentes. Le morceau avec Carpenter Brut est presque du mash-up entre son style à lui et le mien. »

« La tournée avec lui a dû t’ouvrir des portes ? »

« Cela m’a fait découvrir la vie en tournée, 45 dates en Europe et aux États-Unis. Faire un Zénith par exemple est impressionnant. J’avais un set de trente cinq minutes. J’ai le souvenir d’une soirée où tout s’est passé super vite. En voyant la salle je me suis dit « y’a beaucoup de monde quand même » (rires). »

« Tu as pensé ton album comme la bande-son d’un film ? »

« Je dirai plus ça de mon premier EP. J’ai essayé de retranscrire un univers, une émotion pour cet album. J’aime faire des recherches visuelles pour mes disques. L’un de mes rêves à court-terme est de créer des images sur scène. L’image est presque aussi importante que la musique pour moi. Je ne peux pas poser un morceau puis un autre puis un autre. »

« Au niveau ciné tu es branchée polar ? »

« A fond. Je suis très thriller. Je commence à mater des films d’horreur mais ce n’est pas ma culture de base. »

« Le genre dark-wave n’est pas très populaire malheureusement en France. »

« C’est juste et c’est dommage car il y a de supers producteurs dark-wave et synthwave chez nous. Il y a peu de soirées dark-wave, synthwave en France. La techno marche bien mais la darkwave beaucoup moins. »

« Ton album est sur une major. C’est impressionnant de signer chez une major pour un premier album. »

« C’est sûr. Je suis très contente d’être signé sur une major mais si j’avais été signé sur un label indé j’aurais sorti le même album. Le boss de Virgin est fan de Carpenter Brut et de ce que je fais, c’est cool. J’ai bien conscience que c’est un privilège que d’être sur une major. Il y a un an et demi j’étais encore caissière en supermarché. »

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