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Moon Tooth, Phototroph

Partons à la découverte d’un quatuor rock aux dents longues et bien aiguisées. Il se prénomme Moon Tooth, basé à Long Island dans l’état de New-York.
Moon Tooth est constitué de John Carbone (chant), Nick Lee (guitare et chant), Vin Romanelli (basse) et de Ray Marté (batterie, chant).

Le 13 mai dernier, via Pure Noise Records, les rockeurs américains ont sorti leur troisième album Phototroph, lequel fait suite à Crux paru en 2019.

Moon Tooth propose un style à la croisée du rock alternatif et du métal possédant, à son répertoire d’influences, des pointures telles que Corey Taylor, Black Label Society ou encore Disturb. Autant dire tout de go que la musique du quatuor new-yorkais dépote et déchire sa race! Sans faiblir le moins du monde, les guitares rugissent à tout bout de champ, distillant à foison de supersoniques riffs.

Phototroph, ce sont 11 morceaux remettant en exergue le rock sous toutes ses formes, tous ses aspects.
L’album débute pourtant piano piano avec I Revere, morceau très radiophonique et qui ne sera pas pour déplaire aux oreilles sensibles. Back Burner reste dans le rock alternatif, se voulant une ballade sympathique qui s’apprécie. Moon Tooth nous gratifie donc d’un début d’album en douceur sur I Revere et Back Burner, passant cependant très rapidement la surmultipliée. Deathwish Blues marque en effet la brusque montée en régime du quatuor américain, sa performance se rapprochant de Black Label Society.

The I That Never Dies et Alpha Howl, tout en métal et en riffs pétaradant de guitares, font véritablement rentrer de plein pied dans Phototroph, Moon Tooth montrant les dents et ne donnant nullement l’impression de marcher sur la lune. John Carbone et sa bande n’ont rien à envier à des formations plus chevronnées telles que Metallica ou Disturb, le quatuor de Long Island faisant feu de tous bois. Qui ne connaissait pas Moon Tooth les découvre forcément, pas comme imitateurs de Mars Volta mais comme groupe incontournable du genre métal.

O My Isle, à l’image du morceau éponyme Phototroph, est trompeur par son début en guitares sèches. Phototroph fait particulièrement penser, dans ses premières notes, à un standard bien connu de Jeff Buckley mais ce n’est que le début puisque, d’un seul coup, le rythme s’emballe gaiement et tout s’enflamme à la vitesse de l’éclair!
The Conduit a des airs de Royal Blood, dans leur période la plus faste s’entend, celle où les guitares ronronnaient sans discontinuer.

Contraste d’ambiances et de styles entre l’explosif Nymphaeceae, surpuissant tourbillon de bon gros rock qui ravira plus d’un métalleux et le soft Grip On The Ridge, atteignant presque la pop.

Du rock bien énervé, Carry Me Home nous en ressert une bonne dose: les riffs de guitares se révèlent toujours aussi fulgurants, tandisque les voix s’élèvent et hurlent beau faire! Carry Me Home, magistralement taillé pour les radios, est le morceau le plus représentatif de Phototroph, pouvant permettre à Moon Tooth de franchir un palier décisif vers la reconnaissance de la presse spécialisée. N’en déplaise à certains médias mal avisés, on est tout de même bien loin de Mars Volta!

Phototroph de Moon Tooth: les dents de lune ont encore de beaux jours devant elles et n’ont pas fini de déchiqueter nos petites cages à miel en mille morceaux!

-Jean-Christophe Tannieres

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