La vaste tournée Européenne du groupe Franz Ferdinand faisait escale mercredi 4 mai au Zénith de Dijon.
En mars dernier sortait “Hits To The Head”, le best-of des écossais. Ce best-of permet de célébrer les plus gros tubes du groupe pour les fans, mais aussi d’être une porte d’entrée pour les néophytes dans l’univers pop-rock indé de ce groupe immanquable de la scène internationale. C’est également l’occasion pour le groupe de sortir deux inédits “Billy Goodbye” et “Curious”, qu’ils ont joués devant un Zénith dijonnais conquis.
Ce qui frappe en rentrant dans ce zénith c’est l’immense fond de scène aux couleurs du best-of, éclairé de lumières rouges.
20h00. Entre sur scène le cowboy solitaire Ryder The Eagle (ex-batteur du groupe Las Aves)
Durant une trentaine de minutes, il nous emmène à la découverte de son premier album “Follymoon”. Dans cet album, il nous narre l’histoire de son divorce, sans pour autant utiliser des mélodies tristes et sombres, bien au contraire. Seul sur cette scène, l’artiste occupe à merveille ce grand espace sur lequel trône les instruments et amplis de Franz Ferdinand.
Dans un anglais impeccable, il demande au public “vous avez une idée d’où je viens?” fusent alors des noms de villes que peu de choses unissent … Toulouse… Mexico … (et pourtant, le Toulousain vit aujourd’hui à Mexico City !) Il s’étonne de parler en français, ce qu’il n’est pas habitué à faire, lui qui ouvre les concerts de Franz Ferdinand sur cette grande tournée Européenne.
20h30. Ryder The Eagle quitte la scène, laissant le public Dijonnais sur sa faim, mais avec la joie d’avoir (re)découvert un artiste talentueux.
21h00, dès les premiers instants du concert de Franz retentissent les notes de guitare de “The Dark Of The Matinée”, annonçant la couleur très rock du set. Lorsqu’arrive le refrain, le public se met à sauter et chanter en rythme, mettant à rude épreuve le parterre du Zénith. Contre la barrière, toutes les générations sont réunies : des fans de la première heure jusqu’aux jeunes de moins de 20 ans qui n’étaient pas encore nés aux débuts du groupe en 2000, mais extrêmement séduits par l’univers des Ecossais.
La guitare étincelante, et la chemise en velours à pois d’Alex Kapranos se marient parfaitement avec les deux boules à facettes dissimulées sur les côtés de la scène. Le spectacle est aussi bien sonore que visuel et le jeu de lumière millimétré accompagne à merveille les mélodies pop-rock du groupe qui communique beaucoup avec le public. Alex Kapranos maîtrisant la langue de Molière s’exclame “Ça va mes amis de Dijon ? Vous êtes mes amis Dijon !”
Les Ecossais enchaînent les chansons de leur best of, sous les applaudissements du public bourguignon qui n’a visiblement pas peur d’avoir des ampoules aux mains. Arrive désormais le tube iconique “Take Me Out”, l’ambiance est survoltée. Pour faire durer le plaisir, la formation de Glasgow répète durant une longue minute les riffs de guitare de l’intro reconnaissables parmi tant d’autres.
Enfin, après un rappel demandé haut et fort par le public, ils remontent sur scène pour 4 dernières chansons, terminant le concert en apothéose avec la chanson “This Fire”, (issue de l’album du même nom sortie en 2004), faisant ainsi durer le plaisir musical encore quelques instants.
Dès les dernières notes, le public semble un instant scotché entre la stupéfaction d’arriver déjà à la fin du live et la claque musicale et visuelle que nous nous sommes tous pris ce mercredi soir au Zénith de Dijon.
Texte et photos: Maxime Steckle