Cela fait déjà trois ou quatre ans qu’il roule sa bosse, qu’il bourlingue gentiment dans le monde de la musique mais, jusqu’à présent, il restait confidentiel. Ce songwriter est d’origine suisse (Bâle pour être précis) et s’est établi à New York pour la partie musicale de son existence. Sam Himself est un artiste indépendant, bien qu’il se soit entouré de prestigieuses personnes telles que Daniel Schlett qui n’est autre que le producteur de The War On Drugs, Diiv ou encore Amen Dunes ainsi que Greg Calbi, ingénieur du son notamment de Bruce Springsteen et de David Bowie. Sam a déjà à son actif quelques EPs: Song In Day (2017), Nobody (2018) et Slow Drugs (2020). Quelques singles sont également sortis dont Cry en 2020 mais aussi une splendide reprise de Bruce Springsteen (Dancing In The Dark) sous forme de ballade pour guitare acoustique, interprétée dans un style country. Cette reprise de Springsteen date également de 2020. Le 8 octobre, un premier LP a vu le jour. Il s’intitule Power Ballads et, comme son titre l’indique, est majoritairement constitué de ballades. Pour la réalisation de cet album, Daniel Schlett et Greg Calbi se sont encore montrés pour le songwriter suisse d’une aide précieuse, respectivement à la production et au mastering. Ce qui interpelle d’emblée chez Sam Himself, c’est cette voix facilement comparable à celle de Matt Berninger alors que le style électro de certaines compos présentent des relents de The National. Power Ballads oscille entre compos folks (Way Out, Men In My Family, Cry) et morceaux bien électroniques tels que Nothing Like The Night ou What It’s Worth qui en outre se démarquent du reste du LP pour se révéler plus dynamiques. Les ballades se suivent mais ne se ressemblent pas toujours, Brando et La Paz en sont la preuve: la première est toute en bonnes guitares new wave tandis que la seconde laisse davantage apparaître les claviers. On l’a dit, cet album porte magnifiquement son titre avec ce contingent de superbes ballades dont Way Out et Men In My Family qui sont de véritables joyaux de folk, à l’instar de Cry. À signaler le formidable enchaînement entre Cry justement et When I Take The Stage, ce qui constitue pour ce Power Ballads une conclusion en apothéose. De nombreux morceaux de cet opus atteignent plus de quatre minutes (Way Out compte même cinq minutes trente-quatre). Sam passe le plus clair de son temps à New York mais apprécie toujours de revoir sa Suisse natale, ayant effectué de multiples aller-retour entre les deux pays durant ces derniers mois. C’est pourquoi les morceaux de Power Ballads ont été composés en Suisse pendant les périodes de confinement alors que l’enregistrement s’est déroulé aux États-Unis. Power Ballads et ses 10 morceaux devraient être pour Sam Himself synonyme de consécration, sa reprise de Dancing In The Dark n’ayant pas à rougir de l’originale. Espérons que la France daignera se pencher sur ce songwriter à la voix sensuelle, chaude et veloutée. L’accent suisse se remarque bien mais les influences Matt Berninger et dans une moindre mesure David Bowie sont là pour le masquer, tout du moins ne pas le rendre trop prononcé. Sam Himself, un talent à suivre de très près tant pour les amateurs de folk que pour ceux d’électro. Power Ballads donnera déjà un large aperçu de ce que ce suisse et new-yorkais d’adoption peut proposer. Power Ballads de Sam Himself: un album taillé pour l’hiver, qui va contribuer à faire planer et réchauffer les cœurs! À déguster, pourquoi pas, en savourant une bonne fondue savoyarde arrosée d’un bon verre de vin blanc, avec modération !
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