Ancien rugbyman (il a été deuxième ligne du club de Rangataua et de la province de Bay Of Plenty), le néo-zélandais Grant Haua a déjà connu une grande carrière de musicien dans son pays. Auteur de sept albums en solo avant de s’envoler avec le groupe Swamp Things, le voilà de retour pour une nouvelle aventure en solo. Et cette fois, l’artiste risque de voir sa carrière décoller à l’international. Car si ses précédents albums lui avaient valu une notoriété méritée ceux-ci n’étaient malheureusement pas sortis dans le monde entier. Sa récente signature avec le label français Dixiefrog va réparer cette anomalie.
A l’écoute de ce disque on reconnaît toute la palette musicale dont s’avère capable le bonhomme. Entre blues (« Devil Is A woman »), soul, rock et country-folk, Grant Haua y fait preuve d’un grand talent. Sa voix se révèle sur toutes les plages qui composent le disque d’une grande douceur. Elle caresse, enveloppe l’auditeur (comme sur ce très beau et poignant « Better Day », l’un des sommets du disque). Quant à son jeu de guitare, il s’avère d’un très haut niveau et nous rappelle les excellents Ben Harper et Keziah Jones, avec un fingerpicking hors pair.
« Awa Blues » est un album empreint d’émotions (on pense notamment aux très beaux « Addiction » et « Mumma’s Boy ») dans lequel le musicien marie avec élégance et intelligence la musique américaine à ses origines maori.
Un album au charme évident qui possède un côté authentique qui en fait toute la saveur. Une bien belle découverte que ce Grant Haua.