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The cribs, Night network

La formation de Wakefield The cribes est de retour avec un huitième album baptisé Night network. Il fait suite à 24-7 rock star shit paru en 2017.
Entre les deux opus, de l’eau a coulé sous les ponts. En effet, le trio britannique s’est séparée de son équipe de management emmenée pourtant, excusez du peu, par Mr. Steve Albini.
Night network est donc un album produit par les trois frères Jarman eux-mêmes, la seule aide extérieure venant de John O’Mahony qui produit notamment Foo fighters. C’est d’ailleurs Dave Grohl qui a parlé d’O’Mahony aux membres de The cribs, entre bons amis pourquoi ne pas s’entr-aider ? Le trio est donc parti enregistrer ce nouvel effort à Los Angeles, dans le propre studio du leader de Foo fighters.

Night network se révèle plus pop que son prédécesseur, lequel revêtait des aspects  plus punk.
Les frères Jarman, dont la tête de proue est le chanteur/guitariste Ryan, semblent s’être assagis musicalement et être arrivés à maturité.
N’allons pas pour autant penser que The cribs est tombé dans la mollesse et la facilité, bien au contraire. Ryan Jarman donne toujours de sa personne, tant vocalement qu’à la guitare qu’il maîtrise avec une belle dextérité.
Douze morceaux constituent cette huitième galette, bien dans l’esprit The cribs ponctué de guitares résonnantes et d’éclats de voix haut perchés, parfois très aigus. Ryan donne le la à Ross et Gary qui, de ce pas, se mettent sans tarder au diapason.
L’album s’ouvre sur Goodbye, balade légère et tout en chœurs. Curieux d’interpréter Goodbye au début d’un disque alors qu’on dit bonjour mais bon, ne cherchons pas à comprendre.
On rentre réellement dans le vif du sujet avec Running to you, Screaming in suburbia et surtout le single Never thought I’d feel again. Ryan et ses deux frangins éclabousse ces compos de leur classe et de leur prestance. Never thought I’d feel again est un morceau qui rentre dans la tête à la première écoute, dynamisée par les cris de Ryan sur le mot « again. » Malgré un virage pop, le trio britannique n’a rien perdu de son lustre, la fratrie Jarman se montrant toujours aussi fringante. Les détracteurs déploreront un manque de diversité entre les morceaux, certes on le concède volontiers, mais ne leur en déplaise il y a quelques exceptions. Citons Earl & Duke, compo guitare/voix et très calme. En outre, la voix de Ryan est simple et sans effets de doublages.
Sur I don’t know who I am, on note la participation de Lee Ranaldo de Sonic Youth. Indéniablement le morceau le plus imaginative et par extension le meilleur de l’album, I don’t know who I am est une autre magnifique balade , un pur instant de bonheur et d’intimité dont on se dit, sans prétention aucune, qu’il a été créé rien que pour nous.
The weather speaks your name, quant à lui, laisse s’épanouir des influences Oasis et plus précisément Liam Gallagher à l’époque de Supersonic. On imagine aisément la voix du beau Liam posée sur ce fabuleux morceau.
She’s my style, Under the bus station clock ou encore Siren sing-along n’offrent rien de transcendant, demeurant néanmoins des morceaux musclés et entraînants.

Quoique plus pop, Night network reste toujours bien ancré dans la tradition et le style The cribs. Le combo britannique se renouvelle tout en maintenant un certain cap, celui d’un groupe au rock trépidant mais pas trop brutal non plus.
Night network de The cribs : l’album  pop et rock par excellence!

Jean-Christophe Tannieres

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