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The struts, Strange days.

Le quatuor britannique The struts nous revient avec son troisième LP baptisé Strange days. Il succède à Everybody wants et Young & dangerous, celui-ci datant de 2018.
Les petits gars de Derby emmenés par leur leader Luke Spiller nous ont concocté un album résolument rock, toujours produit par Jon Levine déjà aux manettes pour Young & dangerous.
Sur ce nouvel opus, quelques prestigieux invités se sont joints au quatuor : Tom Morello, deux membres de Def leppard (Joe Elliott et Phil Collen) ainsi que ce cher Robbie Williams, non ce n’est pas une blague de mauvais goût !

C’est d’ailleurs le featuring avec Robbie Williams qui ouvre l’album Strange days qui, il faut bien le dire, fait quelque peu décalé avec les neuf autres morceaux. Ni plus ni moins que de la variette, un tube pour boys band qui siérait mieux sur un album de Robbie Williams justement. A noter que ce dernier, en plus de chanter, apparaît dans le clip de ce Strange days.
On pouvait alors se demander ce qui arrivait à The struts mais la suite se charge de nous rassurer comme il se doit. Les grosses guitares entrent enfin dans la danse, Adam Slack ayant manifestement envie d’en découdre. All dressed up (with nowhere to go) et Do you love me marquent la véritable entrée dans le vif du sujet pour The struts. Luke et Adam, ainsi que leurs acolythes Jed et Gethin, nous font comprendre qu’il ne sont pas là pour rigoler ! Luke s’époumonne littéralement quand Adam fait résonner et gronder sa guitare à grands renforts de riffs acérés.
Joe Elliott et Phil Collen de Def leppard viennent prêter main forte au quatuor britannique sur I hate to much how I want you, tout récent single en date. Ce morceau est digne de ce que des formations telles que Queen pouvait nous offrir dans les années 70 et 80. Cette réunion entre The struts et Def leppard se révèle touchante et prend aux tripes entre guitares et somptueux chœurs.
Dans le rôle de l’invité en guest, Tom Morello prend le relais avec Wild child. Une compo lente, presque une ballade, mais qui sonne profondément rock. Tom prend une place prépondérante dans Wild child sans toutefois faire de l’ombre à Adam Slack, tous deux se complétant à merveille. Au premier coup d’oreille, on reconnaît le riff si particulier du guitariste de Rage against the machine, un son de guitare couinante et plaintive.
Nouveau changement de braquet sur Cool, un morceau qui ne l’est justement pas au niveau de l’intensité : cadence effrénée et trépidante  .
Burn it down est une autre belle ballade de cet album qui nous endormirait presque. S’il nous prend l’envie de sombrer dans un profond sommeil, Can’t sleep nous en dissuade tout à fait par ses riffs de guitare tapageurs et la voix de Luke Spiller à son zénith.
Another hit of showmanship, tout aussi dynamique et trépidant, voit l’apparition d’Albert Hammond Jr qui n’est autre que le guitariste des Strokes. Another hit of showmanship est le premier single déjà dévoilé de Strange days, un morceau dont le succès n’est plus à démontrer. Au sujet de cette chanson, Luke Spiller confiait il y a quelque temps que l’idée était venue, comme par enchantement, d’une rencontre avec Albert au bar Le Ramshackle de Bristol. The strokes et quelques autres groupes se produisaient dans une salle située non loin du bar où Luke et Albert ont discuté à bâtons rompus de ce projet de featuring. ‘il y a un morceau de notre prochain album qui irait bien pour toi et sur lequel j’aimerais bien te voir jouer » a glissé Luke Spiller à l’intention d’Albert Hammond Jr. Et c’est ainsi qu’Another hit of showmanship a vu le jour !
Conclusion influencée The rolling stones sur Am I talking to the Champpagne (or talking to you), indiquant apparemment que les grosses guitars ont terminé leur mission. Cette compo, estampillée classique rock 70’s, est pourtant de bonne facture et longue durée. The struts aurait pu y inviter Gary Moore ou même Eric Clabton.

On ne croit pas se tromper en affirmant que The struts, avec ce troisième LP, va atteindre les sommets. Les deux singles Another hit of showmanship et I hate to much how I want you ont effectué le plus gros du travail. Aux autres morceaux de faire leur job désormais.
Strange days de The struts, un album à déguster bien frais et sans modération!

Jean-Christophe Tannieres

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