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Howard, Obstacle.

Partons à la découverte d’un groupe de rock pas comme les autres, qui n’hésite pas à briser les codes et bousculer les évidences. Ce combo est français et se nomme Howard.
Howard est un trio parisien constitué de JM Canoville (chant, guitare), Raphaël Jeandenand (orgue) et Tom Karren (batterie).
Cette formation est à classer dans la catégorie rock psychédélique stoner. Howard nous propose un rock qui envoie du bois, qui tape comme il faut, en somme sans concessions.
Les influences du groupe parisien balancent entre groupes 70’s (Deep purple, The doors) et combos plus actuels comme les hollandais de feu Birth of joy mais aussi et surtout Dewolff, ces derniers étant toujours bien présents dans l’actualité musicale.
A eux deux, Raphaël et JM sont les véritables moteurs de cette machine à cracher le son, sans oublier la guitare domptée de main de maître également par JM et la batterie de Tom.

Après un EP (Howard 1), Howard nous gratifie cette fois-ci d’un album officiel intitulé Obstacle.
Cette galette ne comporte que sept morceaux mais tous aussi pleins et somptueux les uns que les autres, aucun des musiciens ni la voix de JM ne relâchant la pression. Sept compos pour un total de trente-six minutes, c’est dire si Howard fait dans la longue durée, à l’instar justement des Doors et de Deep purple.
Obstacle a été enregistré et mixé au Studio Sextan et masterisé au Soundtrip Studio. Arthur Gouret, Quentin Fleury et Wilfried Goffard l’ont façonné, chacun dans son domaine respectif.

Dès Quicklime, le ton est donné. Pas de mise en jambe tranquilou piano piano, les trois mousquetaires foncent tout droit dans le tas, un peu comme s’ils voulaient nous rentrer dans le lard  mais sans méchanceté aucune. On sait dès l’entame ce que Howard va nous réserver tout au long des sept morceaux. Des riffs de guitare à couper le souffle qu’accompagne un orgue omniprésent et qui ne donne pas sa part au chien, dantesque orchestre coaché par JM Canoville qui, à la manière d’un Pablo van de Poil pour Dewolff, monte crescendo dans les aigus.
Quicklime n’est qu’un début, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Go dis dead se profile avec cette même recette gagnante, nous maintenant sous pression et sans faire retomber l’adrénaline, jusqu’à l’explosif et énorme Void qui est le meilleur morceau de cet Obstacle, si tant est qu’il faille absolument en choisir un.
Changements incessants de rythmes, voix braillarde, tout est réuni pour faire de Void une sacrée tuerie ! Avec son orgue, Raphaël Jeandenand se sublime, s’éclate comme un beau diable, nous offrant un génial solo qui permet à JM de reposer ses cordes vocales déjà bien éprouvées.
Avec Obstacle, les parisiens d’Howard ne font pas dans la demi mesure, signifiant à son auditoire que les romantiques n’ont qu’à changer de trottoir et passer leur chemin. Chez Howard, ça pogote sec, ça décoiffe un max !
Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas sur le plan du rythme, du lent The path au trépidant et jazzy Make up your mind avec Gone pris en sandwich, servant de compromis entre les deux cadences.

Nul besoin d’avoir trente ans de carrière derrière soi pour faire de la bonne musique, c’est ce que l’on retiendra de cet album d’Howard qui n’a vraiment pas à rougir des performances de Deep purple ou de Dewolff. La France a trouvé en Howard son combo rock psyché stoner de référence avec un opus nommé Obstacle qui a, n’ayons pas peur des mots, déjà marqué fortement les esprits.
Loin d’être un obstacle, cet album est pour Howard un passeport qui va permettre à cette formation parisienne de se faire un nom et une réputation dans le cercle très fermé du rock hexagonal. Comme dans une équipe de football, la concurrence est de plus en plus rude et les places valent de plus en plus chères. A Howard de saisir sa chance et pour être franc notre trio est sur une excellente voie !

Note de 10 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

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