La chanteuse/guitariste et youtubeuse Laura Cox est de retour, deux ans après son premier album Hard blues shot. Cette nouvelle galette, comprenant dix morceaux, a pour titre Burning bright.
Un album aux influences variées, allant du country blues façon Lynyrd skynyrd au hard rock style AC/DC en passant par le rock classique.
Burning bright a été enregistré dans les prestigieux studios ICP et masterisé par Howie Weinberg qui a notamment travaillé avec Oasis, The white stripes et Aerosmith.
Les hostilités sont entamées comme il se doit avec le bouillant et explosif Fire, fire qui, par ses riffs géniaux de guitare, allume le feu d’entrée de jeu ! Le décor est planté, on rentre de plein pied dans ce Burning bright et une ambiance AC/DC comme aux plus grandes heures du groupe australien.
Du hard rock en veux-tu en voilà, les guitares grondes encore et toujours sur l’excellent Bad luck blues, bombe en puissance où Laura donne le meilleur d’elle-même en poussant sa voix au maximum dans les aigus. Avec Bad luck blues, la jeune chanteuse et guitariste montre que sa musique, reconnue à sa juste valeur par les mordus de Youtube
(90 millions de vues avant la sortie de ce nouvel album), n’a rien à envier aux grandes formations de hard rock.
Just another game, dans un style blues country, apaise l’atmosphère jusque-là électrique, laissant paraître une guitare plaintive telle un chat qui miaulerait sans arrêt. Sur ce morceau, la voix de Laura est lente et posée, le jeu de guitare limpide comme de l’eau.
Looking upside down présente diverses variations d’ambiances : un début country à la Lynyrd skynyrd, lent et tout en guitare (et sans batterie), lequel fait très vite place au style rock classique. On est alors pas très loin de feu Washing machine, ancien groupe jurassien de la chanteuse Amandine Guinchard. Influences que l’on retrouve sur Here s the war, magnifique morceau où Laura adopte pratiquement la voix d’Amandine et se rapproche aussi de la rockeuse strasbourgeoise Jewly.
Les voix des deux chanteuses sont en tous points similaires, aussi puissantes qu’aiguës. Here s the war, c’est le calme avant la tempête, on alterne entre passages timides et volubiles, dynamisme et nonchalance.
Retour au rock pur et dur avec le sulfureux Freaking out loud et son rythme endiablé qui, dès les premières notes, fait parler la poudre.
On replonge le temps de ce morceau dans le rock 70’s à la Janis Joplin par exemple, voire Black sabbath ou encore Jimi Hendrix. As I am, dans une cadence quelque peu ralenti, se révèle néanmoins très fort musicalement, nous gratifiant de majestueux riffs de bonne gratte.
Aucun doute à avoir là-dessus, Laura Cox est actuellement l’une des meilleures guitaristes au monde, dotée de surcroît d’une puissance vocale indéniable, à nulle autre pareille. Les paroles sont hurlées à pleins poumons, notre diva se déchaîne et rugit telle une lionne en furie, un peu comme si tout allait subitement s’arrêter.
Letters to the other side, superbe ballade d’anthologie, clot cet opus de façon magistrale. Après avoir tant donné de sa personne, Laura éprouve certainement le besoin de souffler. Il n’y a pas que des riffs hard dans Burning bright, il y a aussi de la mélodie.
Avec Burning bright, Laura Cox confirme donc tout le bien que l’on pensait d’elle à la sortie de son album en 2017, ce nouveau disque s’avérant même meilleur que ne l’était Hard blues shot. Durant ces dix morceaux aussi complets qu’aboutis, Laura prend pleinement conscience de son potentiel (tant musical que vocal), affirme sa personnalité et cela bien qu’elle n’ait pas été tout à fait seule dans la réalisation de cet album.
Laura Cox défendra Burning bright sur la scène de l’Antonnoir à Besançon, pas plus tard que le 23 novembre. A n’en pas douter, une belle soirée en perspective !
Jean-Christophe Tannieres