C’est le sourire timide que Dan Owen entre sur la scène des Etoiles de Paris, face à un public déjà ardent, conquis par le prodigieux Hugo Barriol, qu’on ne présente plus tant il a séduit le public parisien.
Pour une belle entrée en matière, ambiance intimiste avec Parachute et Icarus, morceaux que l’on ne peut entendre qu’en concert. Et on peut dire que Dan Owen sait chauffer une salle. Malgré un léger problème technique de guitare sur la première chanson, quelques mesures suffisent à faire danser le public, applaudissant au rythme du blues.
Nous confiant qu’il est heureux de jouer accompagné d’un musicien, puisqu’il ne joue avec Louis Coupe que depuis six dates, Dan Owen enchaîne avec le titre What is a man.
La lune éclaire maintenant la scène des Etoiles, avec, le morceau Moonlight (vous l’avez ?), premier single de l’artiste, aux sonorités plus pop que les précédents. Les paroles du musicien trouvent leur écho sur toutes les lèvres de la salle.
Comme pour redescendre un peu la température, Dan Owen introduit Splinter d’une blague qui ne laissera pas le public sans rire : “D’habitude j’aime expliquer de quoi parlent mes chansons mais là… je ne peux simplement pas”.
Louis, le pianiste, a désormais quitté la scène, laissant Dan Owen seul pour interpréter, armé de son harmonica, Fall like a feather, où l’on retrouve des touches plus bluesy et, pendant un temps, l’on se sent transportés dans l’Amérique des années 1970.
Pour accompagner le morceau suivant, When I die, le britannique nous invite à taper dans nos mains, invitation largement accueillie par la salle, qui bientôt vibre au rythme des basses.
Afin de “refroidir un peu les choses”, Dan Owen propose un petit slow, Hand that you hold, accompagné de Louis qui revient sur scène. Les lumières sont plus tamisées, l’ambiance est à la douceur jusqu’au morceau suivant, Closer.
Finalement, Dan Owen annonce le dernier titre, Made to love you, qu’il dédie à un ami pour qui il l’a écrite. Dan Owen n’est plus seulement accompagné d’un pianiste, mais également d’un choeur composé de l’ensemble du public.
C’est donc sur des douces notes que les lumières s’éteignent, les musiciens quittent la scène, laissant derrière eux un public encore prêt à chanter.
Heureusement, Dan Owen ne se fait pas attendre, et nous offre un rappel qui clôture parfaitement cette soirée, en nous présentant son dernier single Hideaway, sorti quelques semaines plus tôt, il s’excuse d’ailleurs de jouer en acoustique. Malgré les quelques effets de larsen au début du morceau, le public est conquis, et déjà peut-on en entendre certains fredonner quelques paroles du refrain.
Enfin, l’on ne pouvait pas espérer meilleure manière de finir ce set qu’avec le splendide Little Red Rooster, que Dan Owen, armé de son harmonica, lance afin de faire danser tout le public au rythme de ses accents country frénétiques.
Nous avons eu le plaisir d’assister à un concert mélangeant les genres, les émotions, les tonalités et les rythmes, sublimés par la voix rauque et puissante de Dan Owen.
Un conseil, ne manquez pas ce jeune homme lors de son prochain passage en France, car il a tout pour lui.
-Gaëlle Flesselle et Sophie Ponçot