Sous ses airs de hobo ténébreux ou de fakir indien Devendra Banhart est un nomade excentrique proposant une musique loufoque, onirique et résolument psyché. Ce trentenaire américano-vénézuélien originaire du Texas posera ses valises cet été du côté du Malsaucy pour une représentation lors des Eurockéennes de Belfort.
Avec 9 disques à son actif et des collaborations multiples en parallèle, le moustachu affiche une coquette discographie depuis 2002. Trois ans après ses débuts officiels, il se fait connaître en France notamment avec l’album Cripple crow et profite l’année suivante de la publicité qui s’appuie sur son single I feel just like a child pour toucher une plus large audience.
Porte-étendard d’un folk décontracté et franchement hallucinatoire, évoluant tantôt en espagnol, tantôt en anglais, il est revenu en 2016 avec sa dernière livraison, Ape in pink marble, un album barré et jubilatoire. Une fois encore, l’homme offre des mélodies minimalistes mais à l’efficacité déconcertante, joue avec les dissonances assumées et avec son organe qui oscille entre cris, élucubrations, chuchotements, ou filets de voix sensuelle.
Plutôt rare dans l’Hexagone (il faut remonter à 2013 pour des shows lyonnais et parisien), il propose 4 dates françaises cette année, dont le vendredi 7 juillet aux Eurocks, à 19h45 sur la scène de la Greenroom.
-Benoît GILBERT