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THE BUTTERTONES, Gravedigging

Formé en 2011 par trois copains d’école au coeur de la vallée d’Hollywood, The Buttertones est un groupe aux influences multiples et presque inclassable musicalement tellement la diversité de leurs titres est grande. Gravedigging est leur second opus et que dire de plus si ce n’est que ce groupe est probablement LA révélation de l’année 2017 ?!

The Buttertones est composé de cinq musiciens : Richard Araiza (chant/guitare), Sean Redman (basse), Modesto Cobian (batterie), Dakota Lee (guitare) et London Guzman (saxophone). Et là, c’est le drame. Pourquoi un saxophone dans un groupe de garage rock, me direz-vous ? Eh bien, c’est là toute la particularité de The Buttertones. Ce n’est pa un groupe de garage rock comme un autre. Comme mentionné précédemment, les influences des cinq musiciens de The Buttertones sont multiples : du surf rock, du garage rock, le rock’n’roll des Beatles, du rockabilly et du doo-wop. Quand tout est bon, le mélange est savoureux. Le groupe eux-même se qualifie de “proposition old-school sans la moindre gêne.”

Après un premier album excessivement bon aux saveurs de la vie nocturne de Los Angeles, les cinq musiciens sont retournées en studio. Pour enregistrer Gravedigging, ils se sont rendus aux Jazzcats Studio de Long Beach et ont travaillé avec Johnny Bell de Crystal Antlers en guise de producteur. L’idée principale autour de la réalisation de Gravedigging était de publier un album aux sonorités telles qu’une Bande Originale de film, un soundtrack qui attend de pouvoir inspirer un film. Chaque titre est réalisé à partir d’une idée supposée de scène, souvent des scènes d’action pleine de tension. Toutes ces idées là se ressentent à la première écoute de Gravedigging.

 

Cet opus contient 11 chansons et débute sur le morceau Pistol Whip, une entrée en matière plutôt punchy qui nous rappelle à une époque que les moins de vingt ans n’ont pas connue : le milieu des années 60 avec des groupes comme The Clash, the Cramps et The Beach Boys.

Les instrumentales sont ficelées de sorte à ce que l’on s’imagine aisément au coeur d’un film : par moment, on se retrouve plutôt dans une ambiance de western tandis qu’à d’autres moments, c’est plutôt un film de science-fiction, voire même un film d’actions. La folie des Beach Boys est là dans quasiment chacun des 11 morceaux. Les cuivres sont très présents et apporte une dimension de voyage, d’expédition dans des pays africains, notamment sur Matador, Two-Headed Shark ou Ghost Safari. Sadie’s A Sadist est un titre très old school, empli de fraîcheur et qui pourra parler à une génération plus axée rockabilly, voire psychobilly. Le solo de guitare final apporte un univers axé country et western, c’est plutôt agréable. Neon Cowboy est, comme son nom peut l’indiquer, une ode à un cowboy et ce n’est donc pas très surprenant de se croire au milieu du far-west à son écoute. Mention spéciale au morceau instrumental Moroccan Monsoon, qui pourrait illustrer à la perfection une bataille en plein milieu d’un film western.

A l’exception du titre I Ran Away qui est plutôt lent (et dont l’intro nous rappelle curieusement à un Hallelujah version Jeff Buckley), tous les titres sont d’une énergie fulgurante et nous entraînent sur la piste, pour bouger follement et se déhancher tel une Sandy de Grease sur le dancefloor de son bal de promo. Le dernier titre de Gravedigging, qui est également le morceau éponyme, est un condensé en quatre minutes de toutes les saveurs que l’on peut entendre tout au long de cet opus. Tous les esprits qu’on voulu faire partager The Buttertones sont réunis en un seul titre et c’est probablement le meilleur de l’album, histoire de finir sur une excellente note !

 

L’envie de faire une Bande Originale de film se ressent tout au long de l’écoute des trente petites minutes de cet opus. L’ambiance des années 60 est revue et revisitée à la sauce The Buttertones, mais il n’y a rien de négatif à dire à leur sujet : tous les titres méritent d’être écoutés et entendus, c’est un album à la bonne humeur communicative. On a envie de danser, de chanter, de bouger, de fumer et de s’amuser bien entourés. Il est excessivement agréable d’écouter ce genre d’album, uniquement pour le plaisir d’écouter d’excellents titres, qui bougent et qui font sourire.

The Buttertones ne sont pas encore un “gros” groupe, en témoignent les quelques 6 000 likes sur leur page Facebook. Mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils explosent, car cet album est, croyez-moi, une pépite assurée.

 

  • Marion ARNAL

Artiste : The Buttertones
Album : Gravedigging
Label / Distribution : Innovative Leisure
Date de sortie : 31 mars 2017
Genre : rock alternatif, indie rock, psyché, surf, psychobilly
Catégorie : Album rock

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