En ce jeudi soir de février, nous avons rendez-vous aux Docks à Lausanne pour un beau moment en perspective. Il faut dire que le plateau de ce soir donne envie, la salle a invité The Temper Trap, les australiens qui se font assez rares dans les scènes des alentours. Yokko, le fantastique groupe suisse-allemand est chargé d’ouvrir les hostilités.
Yokko, le jeune groupe suisse alémanique, ouvre le bal. Les guitares sont planantes à souhait, avec ce qu’il faut de reverb et de delay. Les riffs font d’ailleurs parfois penser à l’univers des Kings of Leon. Le chanteur se donne, on le sent imprégné par sa musique et sa performance s’en ressent. Les cinq musiciens sont venus défendre leur récent deuxième album. En écoutant Yokko, il se dévoile sentiment de légèreté. Nous avons été initié a un court mais agréable voyage de 30 minutes avec un groupe très prometteur.
Les techniciens et roadies s’empressent désormais d’installer le backline de la tête d’affiche de la soirée. Les australiens débarquent sur scène à 21h30 sous les acclamations du public impatient de découvrir la performance du quatuor. Le set s’ouvre par l’énergique Thick As Thieves, titre phare de leur dernier album en date. Les guitares sont affutées, les peaux de batteries tendues, la voix de Dougy Mandagi toujours aussi incroyable. Le guitariste Joseph Greer offre des riffs dantesques qui sont surplombés par la voix du leader et charismatique chanteur Dougy Mandagi. Sa voix est d’ailleurs reconnaissable entre mille, avec son apparente facilité de monter dans les aiguës avec cette justesse imparable, il impose le respect. Le synthé de Fader fait son apparition et la clameur des fans de la première heure ne se fait pas prier. Doug a l’air en forme ce soir, il scande le refrain le point levé, totalement immergé par sa musique.
L’énergie est bien là, les Temper Trap oscillent entre morceaux issus du premier, deuxième et troisième album, avec un constant entrain et une énergie qui fait du bien.
Après quatre longues années d’attente, les rockers australiens ont sorti un nouvel album intitulé Thick As Thieves qui sera assez largement dévoilé en live ce soir. On peut dire que ces morceaux sont taillés pour le live, avec des interprétations sans accrocs et des sonorités davantage profondes que sur le premier opus.
Les titres défilent a une vitesse folle. Le groupe termine sur Drum Song, un morceau instrumental dans lequel les percussions sont au premier plan. Le chanteur tape sur son tome comme si sa vie en dépendait, le batteur transpire derrière ses fûts. Les musiciens quittent alors la scène, sous un public conquis.
Quelques minutes plus tard, lorsque retentit les premières notes du tubesque Sweet Disposition, l’ambiance est à son paroxysme. L’arpège du guitariste empreint de delay fait toujours son effet. Le public scande a l’unisson le refrain.
A l’écoute de The Temper Trap, on peut facilement affirmer que l’on est touché par une sorte de grâce. Ce soir encore, les Temper Trap ont livré une performance passionnante pleine d’espoir et d’énergie à l’état pur. Un moment de grâce hors du temps.
