Max Raptor, c’est avant toute chose trois potes passionnés par la musique. Celui qui s’époumone sur scène se nomme Wil Ray, il est accompagné du bassiste Matt Stevenson, du guitariste Ben Winnington et du batteur Pete Reisner. Une bande qui rode depuis 2006 dans toute l’Angleterre et qui s’exporte de temps à autre en Europe. Cette formation carnivore est de retour avec un nouvel album éponyme, il comporte 12 titres qui ne manquent pas de punch.
Jadis, il a été dit que le punk était mort, disparu, comme les dinosaures de la surface de la planète. Max Raptor, nous offre la preuve de la résurrection de cette musique punk rock avec ce nouvel album. Un son dynamique, brute, rapide, rude. Une incarnation parfaite de ce genre autrefois si célèbre. Ceux qui les connaissent, seront ravis d’entendre que le son a évolué. Bien heureusement, ils sont restés fidèles à leurs racines. Un compromis plus que réussi.
La chanson d’ouverture, Keep The Peace, aurait pu être une création de Andrew W.K. ou encore celle de Against me ! Un titre punk rock classique, avec des guitares millimétrées, des percutions agressives, un tempo, qui ne manquera pas de vous faire hocher la tête. Bref, une bonne dose de dynamisme. Les allusions politiques, combinées avec les tambours précis et les cymbales qui se brisent en font une chanson brillante pour un début d’album. Décision judicieuse.
Old Romantics et Damage Appreciation, sont sans aucun doute parmi les meilleures chansons qu’ils n’ont jamais écrites. Ce sont des titres qui se différencient légèrement des autres. Wil Ray nous surprend avec une voix moins brutale, une rupture intéressante et un alliage appréciable. On passe de la tendresse à la rigidité, du chaud au froid. Une décharge électrique nous caresse l’échine, ça fait un bien fou.
Les riffs indécents, les pistes punk accrocheuses et agressives, se font remarquer dans les titres, Day Release et Torch Led. Des compositions fortes, abreuvées de tempérament. L’angoisse monte dans un rythme trash, le chanteur frappe du poing, mêlant colère vocale et ambiance venimeuse. Un résultat tenace.
Max Raptor à un don. Le groupe connait, sur le bout des doigts, les bonnes combines, les arrangements ingénieux. Cet album est audacieusement, représentatif de l’essence pure de cette bande. Une fusion entre le punk et le post-hardrock britannique.
When I Was A Gentleman et Concrete sont des points forts pour cet opus. Ils sont tous les deux, des exemples de tout ce que vous pourriez rêver d’entendre dans une chanson punk. Il faut les écouter furieusement et mettre le son au maximum pour profiter au mieux de l’énergie déployée. Leur travail acharné a vraiment payé, ils ont réussi à produire une série de pistes dignes du genre punk rock.
Ces gars font vraiment ce qu’ils veulent faire avec leur musique et c’est efficace. Donc, si vous aimez la musique punk affutée, bagarreuse, alors cet album est fait pour vous.
Artiste : Max Raptor
Album : éponyme
Label/Producteur : Hassle records
Date de sortie : 22/04/2016
Genre : punk-rock
Catégorie : Album Rock