Ce soir, le sol lyonnais risque de trembler à l’amphithéâtre 3000 avec la venue de Foals, le groupe anglais math-rock emblématique. Depuis la sortie d’Antidotes en 2008 et leur passage dans la série anglaise Skins, Foals a fait son petit bonhomme de chemin dans la scène musicale mondiale. Avec 4 albums studio à leur actif et des centaines de performances live à travers le monde, Foals a su s’imposer comme un groupe de référence. Le quintette anglais nous a ce soir livré un concert d’une intensité rare, un moment viscéral salvateur.
La première partie est assurée par Her, un groupe rennais avec des musiciens au passé musical qui vous dira certainement quelque chose, ceux du groupe indie-pop The Popopopops. La tâche n’est pas simple, ouvrir pour Foals devant un public conquis et trépidant d’impatience. Cependant, le groupe ne semble pas intimidé par l’enjeu. Nous arriverons malheureusement un peu tard pour apprécier leur set, qui a l’air d’avoir fait mouche grâce à leur pop sensuelle et mélodique.
Le concert s’ouvre par le très énergique Snake Oil. La salle s’est réchauffée de 10 degrés en l’espace de quelques minutes. Première impression : le son du basse-batterie en façade est lourd, largement mis en avant et Yannis semble en forme, prêt à en découdre, comme à son habitude.
Les jeux de lumières subliment la performance, grâce à un enchaînement d’atmosphères et d’ambiances tantôt calfeutrées, tantôt kaléidoscopiques.
Spanish Sahara, issu du deuxième opus Total Life Forever, marque un nouveau tournant dans le set, avec le guitariste Jimmy Smith passant derrière le clavier Rhodes pour une interprétation sans accrocs. Aérien et très ambiant, l’ambiance profonde de ces quelques minutes nous donne des frissons, grâce à la voix un cassée et pleine de sentiments de Yannis Phillipakis, le chaman de la soirée.