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LIVE REPORT : FOALS + HER, VENDREDI 26 FÉVRIER, AMPHITHÉÂTRE 3000

Ce soir, le sol lyonnais risque de trembler à l’amphithéâtre 3000 avec la venue de Foals, le groupe anglais math-rock emblématique. Depuis la sortie d’Antidotes en 2008 et leur passage dans la série anglaise Skins, Foals a fait son petit bonhomme de chemin dans la scène musicale mondiale. Avec 4 albums studio à leur actif et des centaines de performances live à travers le monde, Foals a su s’imposer comme un groupe de référence. Le quintette anglais nous a ce soir livré un concert d’une intensité rare, un moment viscéral salvateur. 

À notre arrivée pour l’interview de Jack Bevan, le batteur de Foals, une cinquantaine de personnes s’impatientent déjà devant les barrières de la salle, preuve de l’attente suscitée par le groupe et de l’impact de Foals dans le paysage rock.

La première partie est assurée par Her, un groupe rennais avec des musiciens au passé musical qui vous dira certainement quelque chose, ceux du groupe indie-pop The Popopopops. La tâche n’est pas simple, ouvrir pour Foals devant un public conquis et trépidant d’impatience. Cependant, le groupe ne semble pas intimidé par l’enjeu. Nous arriverons malheureusement un peu tard pour apprécier leur set, qui a l’air d’avoir fait mouche grâce à leur pop sensuelle et mélodique.

Dès lors que les musiciens débranchent leurs guitares, les régisseurs s’agitent dans tous les sens et la salle se remplit alors d’une vitesse folle. Le flux de spectateurs arrivant par le côté droit de la fosse est incessant, tandis que les gradins sont, à contrario, à moitié vides.
21h15 : alors que la fosse est pleine à craquer, il devient quasiment impossible de faire un pas devant l’autre. Un sample retentit, les lumières s’éteignent. Acclamés, les musiciens débarquent sur la scène qui sera leur aire de jeu pour la soirée.
Le concert s’ouvre par le très énergique Snake Oil. La salle s’est réchauffée de 10 degrés en l’espace de quelques minutes. Première impression : le son du basse-batterie en façade est lourd, largement mis en avant et Yannis semble en forme, prêt à en découdre, comme à son habitude.
Sans répits, Olympic Airways, un titre d’Antidotes, s’enchaîne. Les fans de la première heure sont réceptifs, le morceau sonne en live, le côté dansant et percutant fait son effet, bien plus que sur l’album d’ailleurs.
La formation indie-rock et son leader-showman Yannis Phillipakis sont à la hauteur de leur réputation. Les morceaux issus de leur discographie s’enchaînent à mille à l’heure, et ont presque à chaque fois un côté encore plus majestueux que sur les disques.
Les jeux de lumières subliment la performance, grâce à un enchaînement d’atmosphères et d’ambiances tantôt calfeutrées, tantôt kaléidoscopiques.
Sur les titres issus d’Antidotes tels Olympic Airways ou Balloons, on est partagé entre mélancolie et envie de danser, entraîné par leur groove dingue. Lorsque les gimmicks si particuliers de My Number résonnent, le public est conquis.

 

Foals 01
Jack Bevan
Jack Bevan derrière ses fûts et Walter Gerbers à la basse mènent la barque. Yannis, aidé par le guitariste Smith, apportent cette touche Foals avec un déluge de riffs de guitares tribales, punk et dansants. Le claviériste Edwin Congreave s’occupe des ambiances.

Spanish Sahara, issu du deuxième opus Total Life Forever, marque un nouveau tournant dans le set, avec le guitariste Jimmy Smith passant derrière le clavier Rhodes pour une interprétation sans accrocs. Aérien et très ambiant, l’ambiance profonde de ces quelques minutes nous donne des frissons, grâce à la voix un cassée et pleine de sentiments de Yannis Phillipakis, le chaman de la soirée.

Two Steps, Twice, est le final habituel du quintette en live. Et c’est définitivement le moment le plus fort du concert. Yannis et ses comparses déchargent le restant d’énergie qui les habitent. Le pont avec les chœurs (“Popolo Popolo, Popolo Popo”) est repris par toute la salle, Yannis n’hésitant pas une seule seconde à se faire porter par ses fans, micro à la main et à pousser des cris comme si sa vie en dépendait.
Ce soir, Foals a littéralement enflammé la scène de l’Amphithéâtre. Sans conteste l’une des meilleures surprises en live de ce début d’année. Chapeau bas.

 Foals 04

FOALS live report
Yannis Phillipakis
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