Barbecue, été et palmiers. Difficile à imaginer dans le contexte des marchés de Noël comtois, or c’est pourtant autour de programme réjouissant que Rolling Stone a bâti sa critique de l’album Crazy Rack : Crazy Rack conjures images of back-yard barbecues and languorous summer nights.
Ce second opus (après Step Brothers en 2012) des Australiens originaires de Sydney, autour de Al Grigg (chant, guitare), Tom Wallace (batterie), Brendan Walsh (basse) et Dion « Danger » Ford (guitare) marque aussi l’entrée du groupe dans un nouveau terrain musical, plus éclectique, mélodieux et diablement efficace.
L’album débute par « Bad Apple », titre power pop très efficace (ou la voix rappelle parfois le chanteur de Yo la Tengo), avec un refrain entrainant, avec de solides guitares à la conclusion du morceau. Moins de trois minutes, enchainement avec Rainbows, où la batterie prend un peu de recul mais le résultat demeure toujours intéressant ; à nouveau moins de trois minutes pour Thought of you, qui ressemble à du bon Weezer par moment avec des guitares énervées, comme une réponse énergique et plus orageuse à l’arc en ciel précédent.
Avec One Cold Night, c’est une délicieuse intro à la basse qui nous saisit directement, avant de voir les grattes s’exprimer dans uns tyle toujours dynamique et entrainant. Pas de temps mort ni de pause en dépit du titre suivant Sleep too much, sans doute un des morceaux les plus aboutis, où règne une parfaite harmonie dans un morceau qui évoque les Pixies et l’immense Frank Black. Autre ambiance avec le superbe morceau acoustique No More où la voix du chanteur se pose superbement dans ce morceau lumineux, à l’instar de cet extrait : « The sun iscoming up, it’s time to give it up ».
Nous basculons dans la seconde partie de l’album avec In my mind, alors que le début du titre évoque le fantôme d’Eliot Smith, la suite du morceau marque le retour des guitares, sui sont également très présentes tout au long des 90 secondes du morceau Beatdown, qui précède le morceau charmant et plus calme Fake Stare : décidément, ces garçons semblent savoir tout faire, comme le dernier morceau Dreamcatcher qui termine en beauté cet opus.
Au final, l’ensemble de l’album est vraiment une réussite ; l’Australie est décidément un territoire de rock inépuisable, ces jeunes garçons le démontrent aisément, à un moment où nous n’avons jamais eu autant besoin de la musique dans nos quotidiens meurtris par ce triste mois de novembre.
Le label Ivy League records le présente comme un des albums qui comptera le printemps prochain : sans nulle doute, nous risquons de délivrer quelques palmes au groupe Palms.
– Julien.
Artiste : Palms
Album : Crazy Rock
Label/Producteur : Ivy League records
Date de sortie : 23/11/2015
Genre : Rock indie
Catégorie : Album Rock