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LIVE-REPORT : U2, mardi 10 et mercredi 11 novembre, AccorHotels Arena (Bercy), Paris (75)

En ces 10 et 11 novembre, direction l’AccorHotels Arena, autrement dit Bercy pour les premiers concerts ayant lieu dans cette salle récemment renommée. C’est le groupe mythique U2 qui vient inaugurer le nouveau palais omnisports sur le chemin du “Innocence + Experience Tour” qui s’achèvera à Dublin le 28 novembre.

Nous avons assisté aux deux premières des quatre dates parisiennes. Une fois entrés dans la salle, on est happés par cette scène qui traverse complètement la fosse avec d’un côté la scène principale, reliée à la scène de l’Experience de l’autre côté de la salle. Un immense écran étant suspendu entre les deux zones.

Le public est très diversifié, constitué par des gens de tous âges. Certaines personnes ont dépassé les trente concerts sur cette tournée alors que d’autres voient U2 pour la première fois. Même si la majorité du public vient évidemment de France, on entend qu’il y a avec des canadiens ou des brésiliens venus spécialement pour assister à l’ensemble des dates parisiennes. Côté VIP on a pu apercevoir Pascal Obispo ou Stéphane Guillon le premier soir, et Patrick Bruel ou encore le ministre de l’économie Emmanuel Macron le second.

20h40 : début du show. Bono fait son entrée par la seconde scène lançant les “Oh Oh” de The Miracle (Of Joey Ramone) repris en chœur par le public déjà surchauffé. Le reste du groupe s’installe sur la scène principale, The Edge enflammant déjà le public par ses riffs endiablés. Pas de pause puisqu’on enchaîne directement avec le tube Vertigo. Le deuxième soir, ce sera The Electric Co qui résonnera avant Vertigo. On continue sur un titre beaucoup plus ancien mais tout aussi électrique avec I Will Follow. The Edge agite sa guitare et bondit de part et d’autre de la scène, suivi par le public.

Commence alors un voyage dans le passé du groupe, à Dublin. Bono rend hommage à sa mère (« et à toutes les mères ») avec Iris (Hold me close). Vient ensuite Cedarwood Road, une chanson rappelant une des rues de l’enfance de nos paddys. On découvre l’écran à l’intérieur duquel se glisse Bono, nous donnant l’impression qu’il déambule dans cette rue de Dublin. Personne avant U2 n’avait été assez fou pour créer un écran dans lequel il est possible de jouer, ce qui permet au public des gradins latéraux d’avoir une vue directe sur leurs idoles.

Pour Sunday Bloody Sunday nos diables d’irlandais se répartissent sur la largeur de la rampe pour être au plus proche de leur public. Larry a pour l’occasion lâché sa batterie pour un simple tambour. On continue de mélanger l’ancien et le nouveau avec Raised by Wolves du dernier album puis Until the End of the World datant de 1991, qui vient conclure cette première partie du concert.

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C’est le moment d’un petit entracte avec The Fly en version enregistrée, pendant que la bande à Bono se glisse à l’intérieur de l’écran. Des messages sur l’avenir de notre planète sont diffusés, le tout sous une pluie de journaux. Pendant Invisible, l’écran nous montre toutes ses possibilités. Y sont projetées des images animées et colorées des membres de U2 les laissant apparaître par transparence lorsque l’écran s’assombrit. A un autre moment, on pourra voir The Edge jouer entre les deux écrans pendant que l’image de Bono y est projetée, donnant l’impression que Bono tient The Edge dans sa main.

Passage sur la scène de l’Experience pour Mysterious Ways partagée avec une invitée du public puis un électrisant Elevation. Le premier soir, c’est une dénommée Brigitte (venant de Paris « The best city in the world ») qui a fait le show, dansant devant Bono et jouant de son écharpe jaune de façon très décontractée tandis que Daniela (une italienne, gentiment huée pour cette même raison) était moins assurée le lendemain. Au cours de ce tube qui manquait lors du 360° Tour, nos Irish nous montrent qu’ils sont toujours à la pointe de la technologie puisque les invitées sont restées sur scène pour filmer la performance et la diffuser en direct sur leur site U2.com. Lors de la deuxième soirée, Bono s’installe alors au piano – seul instrument qu’il jouera puisque son accident de vélo le prive de guitare – pour entonner Sweetest thing . Vient ensuite un moment de grâce puisque Bono et The Edge nous offrent une interprétation en toute simplicité au piano de Every Breaking Wave.

Retour sur la scène principale pour un enchaînement de tubes, Zooropa, Where The Streets Have No Name, Pride (In The Name Of Love) et enfin With Or Without You. Nos quinquas viennent alors saluer leur public avant de partir en coulisses.

Moins d’une minute de pause et les voilà de retour « in the city of light » comme dirait Bono pour City Of Blinding Lights. Pour l’occasion les écrans s’illuminent d’images de Paris. Un chanceux a eu l’occasion le deuxième soir de partager la scène avec Bono qui lui a donné non seulement sa veste mais aussi ses mythiques lunettes. Le temps d’enfiler une nouvelle veste et de nouvelles lunettes et c’est parti pour Beautiful Day et malheureusement déjà One qui vient clôturer cette soirée. Pour le second soir cette dernière chanson a été légèrement perturbée puisqu’un spectateur a réussi à franchir les barrières pour s’immiscer sur scène et arriver à hauteur de Bono. Il a été aussitôt évacué en coulisses par la sécurité, mais le leader de U2 est allé rapidement le récupérer pour l’installer devant la batterie de Larry, le temps de clôturer la soirée.

A noter que lors de cette soirée du 11 novembre, on pouvait voir les bras des caméras s’agiter autour de la scène et au-dessus du public, pour une diffusion sur la chaîne américaine HBO. Peut-être aussi un DVD à venir ?

Au cours de ces soirées, Bono s’est exprimé en français, « on a toujours été à la maison en France, on a toujours été à la maison à Paris » avant de présenter les membres du groupe. Le second concert a quant à lui été dédié à Johnny Hallyday que Bono connaît bien puisqu’il a pour habitude de lui adresser un message lors de ses concerts en France. Rappelons également que le titre I am the Blues de l’idole des jeunes a été écrit par notre irlandais à lunettes.

Après ces deux soirées exceptionnelles, on peut regretter l’absence de guest avec qui nos rockstars auraient pu partager une chanson, mais également celle d’une première partie. D’autant que U2 sait sélectionner ses première parties puisqu’ils ont déjà partagé la scène avec des groupes comme Muse, Snow Patrol ou encore Stereophonics.

-Sophie et Julien

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