Une voix grave mais douce, androgyne. Cette voix apaisante est celle de Christopher Smith, l’auteur canadien de ce Shook.
Ce ne sont pas des morceaux-chocs, des hymnes en puissance, des monuments bourrés de riffs, des morceaux de bravoure ou des rayons gamma pour danser. Ces morceaux-là ne s’attrapent pas du premier coup, ce sont des papillons, libres et légers, sujets à la métamorphose. Des chenilles qui ne séduisent pas forcément de prime abord mais laissent un parfum entêtant qui incline à y revenir.
Et lorsqu’on y revient, on découvre enfin le subterfuge ; on prend un filet pour les attraper et les garder au creux de l’oreille. Ce Shook surprend avec son introduction un brin démodée sur de l’harmonica avant un déroulement de berceuse. On pense à Fyfe et à Sohn, douceur, influence du jazz. Des chansons pour relever la tête après la tempête sans se briser le cou, à l’image de Pillars & Pyre ou de Domino House qui penche vers un rock insidieux. En effet, sur scène, Christopher est accompagné de Schaunn Watt, Peter Carruthers et William Kendrick, respectivement batteur, bassiste et claviériste. Plus d’instruments live, plus d’énergie, on peut parier que Dralms doit prendre d’autres atours sur scène.
Ce sont des chants de départs et de victoire qui font de ce Shook un Objects of Affection, un brame au saxophone, mélange de jazz, de folk et de force retrouvée.
-Clémence Mesnier
Artiste : Dralms
Album : Shook
Label/Distribution : Drift Record
Date de sortie : 02/10/2015
Genre : electro-pop
Catégorie : Album Rock