Originaires de la petite ville de Falmouth dans les Cornouailles, les Black Tambourines partent à la conquête du Royaume en espérant transformer l’essai de leur premier album.
Rencontré l’année dernière au détour d’une allée de Glastonbury, les Black Tambourines m’avaient conquis, à la faveur d’un premier album franchement réussi. Tandis qu’ils venaient de remporter le tremplin de l’édition 2014 du festival The Great Escape à Brighton (l’équivalent rosbif des Transmusicales), portés aux nues par le NME, je leur prédisais un avenir radieux autant que glorieux… Ah les douces rêveries de Glastonbury…Dans l’euphorie ambiante, sans doute les avais-je vus un petit peu trop beaux, un petit peu trop vite tellement l’accouchement du second opus fut semble t-il délicat !
L’album débute avec le titre I Wanna Stay Away, une invitation à se déhancher frénétiquement autant que de découvrir la suite. C’est d’ailleurs avec ce morceau choisi qu’ils avaient été sélectionnés au fameux tremplin british. Cependant, à l’écoute du second titre, on en est à se demander si le bouton repeat ne serai pas resté enfoncé… Puis quelques secondes s’écoulent, et c’est un tempo plus lent qui déroule, avant un crescendo et un final retentissant, faisant la part belle aux guitares saturées, l’une de leur marque de fabrique.
She Don’t Mind, le premier single tiré de l’album révèle une autre facette des compositions du groupe. Plus avisée. En fermant les yeux, on s’imaginerait volontiers aux confins d’une plage californienne à l’heure du coucher de soleil. S’ensuit No Action, un hommage assumé aux Stooges, plein de rage, à la gloire de l’Iguane. Puis l’on retrouve l’essence même du punk dans l’excellent Lost. Lorsqu’on leur demande d’ailleurs de décrire ce titre, Sam Stacpoole, le chanteur, nous susurre que son guitariste, déçu de la fin de la série Lost (dont il était fan), a écrit ce titre, comme un vrai coup de gueule d’une génération téléphage. Et de conclure : « C’est comme ça que le punk se fait ».
Bien sur, Freedom n’est pas parfait. Mais il est l’aboutissement d’une phase cruciale de la vie d’un groupe, celle de l’identité artistique. Et sur cet album garage, ou l’on retrouve de subtiles touches psychédéliques, l’ensemble est orchestré avec la science de la mélodie pop si chère à l’outre-manche. Et quand s’achève la galette, c’est finalement le désir que ça continue encore qui prédomine… Délicieuse et frustrante sensation…
-Rémi
PS : Dommage qu’ils n’aient encore jamais mis les pieds en France. Espérons que ça ne saurait tarder.
Artiste : The Black tambourines
Album : Freedom
Label/Distribution : Easy Action
Date de sortie : 17/08/2015
Genre : Pop/Rock/garage/punk
Catégorie : Album Rock