Deux ans après la sortie de We Need Medicine, les écossais The Fratellis reviennent avec un nouvel effort, intitulé Eyes Wide, Tongue Tied, un opus diaboliquement efficace.
Me and The Devil ouvre l’album, un titre puissant avec une énergie brute et des arrangements subtils. On sent la maturité gagnée par Jon Fratelli et ses compères à travers les onze titres qui composent Eyes Wide, Tongue Tied et le virage amorcé par le groupe, arborant des chemins plus audacieux que précédemment tout en restant fidèles au pop/rock qui les a fait connaître. Dogtown avec ses riffs de guitares saccadées, sa batterie percutante et sa basse lourde envoûte avec facilité. Et cet envoûtement persiste encore avec d’autres titres très bien ficelés comme la ballade remplie de mélancolie Desperate Guy ou le très bon Imposters au refrain entêtant. Eyes Wide, Tongue Tied est convaincant et nous embarque dans un voyage pop/rock ressourçant. Slow marque une accalmie, avec le piano menant la barque pendant quelques minutes très vites passées. La voix de Jon Fratelli a toujours ce petit quelque chose d’ensorcelant. Mention spéciale pour Baby Don’t You Lie To Me!, avec son côté festif bien mené dont le groupe à le secret.
The Fratellis démontrent avec ce nouvel opus leur capacité à écrire des titres construits et forts, en ne s’éloignant tout de même pas trop de la recette qui les a fait exploser avec leur tube Chelsea Dagger.
Cependant, les paroles de l’album n’ont pas grand chose de captivant, on a l’impression que l’accent a plus été porté sur l’instrumental et sur la production gérée par Tony Hoffer qui sait tirer le meilleur parti des directions prises par les écossais.
Au final, ce nouveau disque est un concentré de fougue, d’aplomb et d’audace, de titres pop/rock bien léchés.
Artiste : The Fratellis
Album : Eyes Wide, Tongue Tied
Label/Distribution : Cooking Vinyl
Date de sortie : 21/08/2015
Genre : pop/rock
Catégorie : Album Rock
