Coulé dans le fer, alliance entre l’humain et la machine, Christine porte bien son nom, hommage à l’univers de Carpenter et notamment sa Plymouth Fury tueuse (adaptation de Stephen King).
Ils sont deux aux – quatre – platines, derrière le volant de cette incroyable furie de tôle. Christine, Cerbère à deux têtes, porte en germe les années quatre-vingt sans pour autant s’inscrire dans les clous du courant “new retro wave” à l’oeuvre ces dernières années.
Dans cette nouvelle salve de morceaux dopée à l’hydrocarbure, Sauvage commence par un safari sur des échantillons d’animaux avant qu’une voix artificielle ne donne le parcours fléché : ce sera “parfait, impeccable”. Quelques beats jungle plus tard et gros freinage, Ecstatic Sole change totalement de ton. Radar d’alerte, fini la rigolade on passe la cinquième et le mur du son.
Après cette accélération, Glass Mirror progresse sourdement et de façon plus insidieuse, d’une lenteur presque extatique parcourue de sons au bout de la troisième minute. On dirait que les vinyls pleurent. L’ep est palpitant et se termine – déja – avec un Man Machine qui tape comme une ivresse au gasoil.
-Clémence Mesnier
Artiste : Christine
Album : Ecstatic Sole
Label/Distribution : Mouton Noir Records
Date de sortie : 15/06/2015
Genre : électronique
Catégorie : Album Rock