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FLORENCE AND THE MACHINE, How Big, How Blue, How Beautiful

Après Lungs en 2009 puis Ceremonials en 2011, Florence Welch revient aujourd’hui avec How Big, How Blue, How Beautiful, un album puissant et passionné, dans lequel la belle entend – selon ses dires— « apprendre à vivre et à aimer le monde plutôt qu’à vouloir lui échapper ». La Passion Amoureuse dans tous ses états – d’âme – : transport, élan lyrique, déchirement, embrassade… Romantisme, beauté des moments complices, vraies, fugitifs et intenses ; mais aussi horreur et trivialité des situations brutales, de la vie quotidienne entre ceux qui aiment/s’aiment/sont aimé… L’Amour comme vous ne l’avez jamais entendu. 

Après le sacre en 2009 – son album Lungs lui ayant valu, à juste titre, tous les honneurs – puis la chute en 2011— Ceremonials ayant été jugé trop grandiloquent, trop baroque par la critique – la chanteuse anglaise était attendue au tournant. Mais Florence And The machine, comme toute bonne nymphe qui se respecte a plus d’une corde à son arc – ou plutôt devrait-on dire à sa harpe –. Aidé par Markus Dravs, le directeur artistique de Björk, elle a su créer un univers sonore d’une rare beauté, adéquat à mettre en valeur sa sublime voix.

Pour How Big, How Blue, How Beautiful, c’est telle une poétesse que la belle brune a su faire de ses angoisses, ses passions, ses relations amoureuses – muses inspirantes entre toutes – de précieuses alliées. Avec le lyrisme et la véhémence qu’on lui connait, ainsi qu’une maturité nouvelle, Florence Welch a choisi d’aborder dans cet album un des sujets les plus vieux du monde : la passion amoureuse. Le tout avec un romantisme rare.

En amante tourmentée, elle questionne également la place et la condition de la femme dans la relation amoureuse aujourd’hui. Minutieuse, passionnée et passionnante, elle explore la question sous toutes ses coutures. Dans ses clips la fougueuse rousse est par exemple tour à tour femme indépendante, au foyer ou dandy ; aimée ou amante, femme désirée ou objet du désir des hommes – comme dans What Kind Of Man –. Chaque titre semble s’intéresser à un état d’âme — Queen of Peace –, tandis que chaque clip donne à voir un type d’amour. Dans Ship To Wreck, il s’agit par exemple d’un amour passionné.

Le chant – sa force, sa modulation, son timbre – mais aussi sa manière de chanter, ainsi que le choix des compositions instrumentales se font le reflet des sentiments abordés. Comme dans la musique classique ou dans l’opéra. Le tempo s’apparente souvent à un cœur qui bat la chamade. Ainsi, c’est à grand renfort de notes de piano, de violon, de saxophone… savamment distillées, que Florence And The Machine rend compte des transports dus à l’amour. How Big, How Blue, How Beautiful fait état de cette orchestration mimétique de l’émoi. St Jude est un petit bijou de douceur : le tempo y est lent, les notes de synthé jouées très peu fort, le chant presque murmuré, enveloppant. Cet album nous rappelle que la force de cette formation réside dans sa capacité à mêler la guitare électrique, la basse, la batterie – en somme les instruments de l’indie rock –, la fraîcheur et la finesse de la musique classique et une voix digne de celle d’une cantatrice d’opéra.

Artiste : Florence and the Machine

Album : How Big, How Blue, How Beautiful

Label/Distribution : Island Records

Date de sortie : 01/06/2015

Genre : Indie Rock

Catégorie : Album Rock

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