Third Man Records/2014
Les Black Belles enterrées, la plus talentueuse du quatuor avait trouvé refuge en tant que musicienne de studio prêtant main forte sur les différentes sorties Third Man Records, de Karen Elson à Wanda Jackson en passant bien évidement par le boss du label, Jack White. La petite protégée du « troisième homme » voit ici les choses en grand avec un premier disque solo du haut de ses 22 ans.
Le disque s’ouvre avec Mistakes et son intro sonnant faussement reggae étant vite rattrapée par l’orgue farfisa , marque de fabrique de son ancienne formation. L’ombre de Jack White semble toujours planer sur certains titres à l’image du piano de Merry Widow ou plus encore sur la guitare fuzz de Cat Fight. Cependant, la brune féline arrive néanmoins à ajouter sa touche personnelle (encore heureux me direz-vous) sur des ballades country Made In Nashville (Haunt Me, Proof). Un brin plus pop sur Reminisce, la belle nous conte son amour pour les 60’s tout comme sur December et son riff renouant avec le rock garage possédé.
Narrant l’histoire d’une tueuse en série qui officiait au début du 19ème siècle et assassinait des femmes dans leur baignoire, Bathtub Love Killings mérite tout de même qu’on y prête une oreille. Essayant de se détacher de l’image des Black Belles, Olivia Jean démontre qu’elle sait avant tout composer par elle-même et nous offre un disque rafraîchissant et varié.