Drag City/Modulor/2014
Tout comme son ami Ty Segall qui cette fois enfile sa casquette de producteur, White Fence semble ne pas pouvoir tenir en place car 9 mois à peine après Cyclops Reap, voilà que celui-ci décide d’accoucher d’une nouvelle galette.
On émettait d’ailleurs de sérieuses réserves à l’écoute de ce précédent album décevant et répétitif. Puis le Live In San Francisco enregistré par John Dwyer des Thee Oh Sees avait ravivé la flamme auprès du public qui découvrait un nouvel aspect des titres lors de la captation live. Cette fois, Tim Presley a bien retenu la leçon et décide de sortir de sa chambre afin de rejoindre le garage studio de son pote Ty Segall (avec qui il avait déjà collaboré sur Hair en 2012).
On constate avec plaisir que l’alchimie entre les deux compères fonctionne à merveille affichant d’emblée une sonorité plus directe jonglant entre folk psyché (Anger ! Who Keeps You Under ?) et la pop rock 60’s sauce british (Like That, Sandra). Les compositions très réussies à l’image de Goodbye Law gagnent enfin en intensité sans se cacher sous les artifices Lo-Fi comme aimait le faire White Fence planqué dans sa chambre. Celui-ci a décidé de sortir de sa tanière et on le félicite car le résultat est plus que convaincant.