Atmosphériques/PIAS/2011
Toujours aussi inspiré, Joseph D’Anvers revient avec un troisième album pop à la production affûtée, et ne choisit pas entre chanter en français et en anglais mais mélange savamment les deux, comme il l’avait fait pour Kids, l’excellent single de son précédent disque, Jours Sauvages.
Entouré de David Stzanke (Tahiti Boy And The Palmtree Family), de quelques bons musiciens (Raphaël Séguinier à la batterie, notamment) et du Budapest Symphony Orchestra (rien que ça), D’Anvers redessine les contours d’une pop française inspirée autant par les groupes anglais et américains que par les héros hexagonaux, faisant de lui un héritier valable de Bashung et un cousin crédible de Biolay. Sans que cela sonne faux ou paraisse bancal, JDA joue avec les couleurs et les ambiances, déroulant de gros riffs de guitare (Sweet 16), triturant de vieux synthés. Always Better (Paranoïd) aurait d’ailleurs pu apparaître sur Ginger, le disque solo de Gaëtan Roussel, tant il s’inscrit dans la lignée de ses chansons chantées dans les deux langues et lorgnant du côté de Damon Albarn avec ces claviers et rythmes bricolés. Plus loin, c’est un sample d’un morceau du duo hip-hop electro anglais Dan Le Sac vs Scroobius Pip qui apparaît sur La Chute. Joseph D’Anvers s’offre même la participation de Troy Von Balthazar, artiste hors-formats et leader de Chokebore sur un titre très réussi ((I Caught An) Exotic Bird).