Third Man Records/PIAS/2011
Seasick Steve, l’homme à la guitare trois cordes continue sur la route du blues avec un nouvel album qui marque sa signature récente chez Third Man Records, label de l’infatigable Jack White III.
C’est suite à Man For Another Time que nait You Can’t Teach An Old Dog New Tricks. Ici, Seasick Steve nous livre un album plus intimiste, plus profond, que ses prédécesseurs, qui nous permet de nous rapprocher un peu plus du personnage. Cependant, toute explication sur la création des morceaux, que nous retrouvions dans ses anciens enregistrements disparaissent ; peut-être pour laisser place au mystère ?
L’album s’ouvre avec l’une des perles acoustiques Treasures, étrange choix qui aurait pu aisément convenir à un instant de douceur au milieu de l’album, est-ce par désir “d’un peu de douceur dans ce monde de fou”, ou pour nous tromper ? Nous tromper, peut-être, car le Hobo revient à la charge avec le titre énergique You can’t teach on old dog new tricks, qui peut-être lié au morceau Back in Doghouse, deux morceaux en hommage au chien, que nous retrouvons d’ailleurs sur la pochette de l’album et aux cotés de Seasick sur la jaquette du 45T produis par White. Avec ces deux morceaux prologues, le ton de l’enregistrement est donné : blues, bien-sûr, entre rage joyeuse et poésie. Seasick Steve nous invite à voyager auprès de lui, à s’éclater, à partager un whisky, le Jack Daniel’s qu’il aime tant, pour se séparer sur un épilogue en deux morceaux Days Gone et It’s Long Long Way, sur lesquels nous pourrions chanter avec lui avant de reprendre nos routes, le sourire aux lèvres.