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HEATHER NOVA, 300 Days At Sea

Salwater Records/2011
La sirène des Bermudes s’est éloignée de sa major pour réaliser ce nouvel album. Elle a fait ça pour pouvoir développer une nouvelle façon de travailler, de distribuer de la musique et autres oeuvres artistiques faites de sa main de façon moi consensuelle.
Les deux premières réalisations d’Heather Nova lui avait value d’être qualifiée de penchant féminin de Jeff Buckley, de part sa sensibilité. Glow Stars et Oyster restent d’ailleurs à ce jour comme les meilleurs productions de l’artiste. Puis, elle s’est empêtrée dans une pop-rock FM qui lui donna l’occasion d’apparaître dans les bandes-son de série pour adolescent. Avec Storm en 2003, la belle revenait avec une pop-folk plus intimiste, s’acoquinant l’espace d’une chanson avec Benjamin Biolay.
On espérait donc que cette libération d’une major allait laisser place à des compos moins formatées, plus authentiques. Ça commence plutôt mal avec le titre d’ouverture Beautiful Ride, qui est une copie de Heart And Shoulders du LP Siren. Les morceaux suivants (Higher Ground, Stop The Fire) sont dans la même veine, à savoir une pop-rock efficace démontrant la facilité de songwriting de Miss Nova.
Puis l’opus change de ton avec Save A Little Piece For Tomorrow , où on sent une noirceur latente ou encore Do Something That Scares Me où la chanteuse se lance avec réussite dans un phrasé cousin de Patti Smith. Malheureusement, ce sont les seules fois où on lâchera son fer à repasser pour se concentrer sur l’écoute propre. Car avec Burning To Love, on revient à de la ballade bubble.
Heather Nova n’est donc pas revenue à la simplicité de ces débuts et reste enfermée dans une pop formatée à grand public. Ce qui est donc bien dommage quand on se souvient encore des Island, Mothertongue et Glow Stars d’antan.

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