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L’ALBUM OUBLIE DE LA SEMAINE : YOU AM I, Hourly, Daily

Cette semaine, Hourly, Daily des Australiens You Am I.

rOOart Records/Virgin/1997

En 1997 naît le premier enfant de Michael Jackson, Paul McCartney est fait chevalier par la Reine Elizabeth II d’Angleterre, Elton John chanteCandle In The Windaux funérailles de Lady Di, Radiohead caracole en tête des charts avecOk Computer, les Spice Girls et The Verve sortent leurs albums respectifs,SpiceworldetUrban Hymns, Soundgarden, Dinosaur Jr. et Cocteau Twins se séparent. De nombreux événements et sorties d’albums, cette année-là…de quoi laisser une copieuse ardoise chez son disquaire, d’ailleurs.
1997 est aussi l’année de sortie internationale du troisième album du trio originaire de Sydney, You Am I.

A sa parution (un an après la sortie en Australie), la tracklist de Hourly, Daily a été modifiée par rapport au pressage australien. Deux nouveaux titres en remplacent deux autres, faisant un peu trop référence à Sydney et à l’Australie et mettant à priori en cause la portée internationale des chansons de You Am I.

La pochette est également changée pour l’occasion. Avec cette photo noir et blanc représentant le groupe aux têtes coupées jouant live, le visuel rétro évoque les vieux disques où la tracklist est inscrite sur le recto.

Enregistré pendant le mois de décembre 95 par Wayne Connolly et Paul McKercher et mixé par David Bianco (Teenage Fanclub), Hourly, Daily est le premier album que le groupe enregistre en Australie, ce qui lui pemet de prendre le temps et de convoquer un quartet de cordes et une section de cuivres. Tim Rogers, leader du groupe fait largement référence à son pays dans les textes de ses chansons, traitant de sujets comme l’enfance ou la vie en banlieue.

Ce disque ayant reçu pas moins de six ARIA Awards (un équivalent australien des Victoires de la Musique, Ndr) débute avec l’une des ballades les plus réussies,Hourly, Daily, construite sur de bons accords de guitare mélancoliques à souhait. Rogers chante d’une voix légèrement désabusée avant de se rattraper sur les morceaux suivants, beaucoup plus catchy, tels queMr Milkqui sonne un peu comme un titre de Weezer ou Blur (avec ces « Whoo Whoo » repris en chœur). Le disque sonne effectivement très américain,Soldierset l’excellentIf We Can’t Get It Together, pour le prouver. Tout à fait dans son époque,Hourly, Dailyn’a pas vraiment vieilli. En 2011, on retrouve ces mêmes refrains rock entêtants qui pourraient faire remuer des stades entiers et ces guitares sâturées.
Un peu plus loin, le trio regarde dans le rétro et flirte même avec le meilleur des Beatles, avec ce très beau morceau
Flag Fall $1.80,cousin pas très éloigné d’Eleanor Rigby. Idem pour Opportunities qui a des allures de Can’t Buy Me Love. Par ricochets, on trouvera également des similitudes avec ce cher Elliott Smith (Dead Letter Chorus) et l’on s’aperçoit du coup de la qualité des chansons et du sens de la mélodie du songwriter Tim Rogers (Baby Clothes). Bref, un disque bourré de tubes potentiels, à la fougue adolescente qui met en exergue un compositeur de talent.

You Am I vient de terminer la tournée de leur dernier album sobrement intitulé You Am I et sorti en octobre 2010. Hourly, Daily figure dans le livre Les 100 Meilleurs Albums Australiens, également paru en 2010.

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