Transgressive Records/PIAS/2011
Le prodige néo-zélandais revient avec un nouvel album,FOMOet évite la redite. Cool.
FOMOsignifieFear Of Missing Out, c’est-à-dire “l’angoisse de manquer quelque chose”, peur liée aux accros à Facebook (notamment) incapable de choisir entre deux événements, reportant l’un parce que l’autre est encore mieux, etc. Si Liam Finn s’empare de ce syndrome moderne, c’est pour illustrer l’état d’esprit dans lequel a été enregistré le successeur deI’ll Be Lightning(2007). Finn aura un temps souffert de ne pas avoir assez de temps pour finir son album et en même temps aller faire de la musique avec ses potes ou se rendre à une super fête. Mais bon, on a rien sans rien, comme disait l’autre.
Dès le premier morceau,Neurotic World, on sait d’emblée que Liam Finn, fils de Neil, ex-Crowded House, va de l’avant et passe quelque part à la vitesse supérieure avec cette dizaine de chansons nerveuses et pop à souhaits.
Que celui qui n’est pas touché à l’écoute du magnifique Roll Of The Eyese manifeste…Non ? Vraiment, personne ? Preuve que ce titre légèrement alambiqué et blindé de chœurs et de guitares électriques flamboyantes (et cette ligne de basse !) touche l’auditeur directement.
Liam qui est muti-instrumentiste et globetrotter de son état (il s’est installé à Londres après avoir pas mal voyagé puis s’en est retourné dans son pays), n’a pas renié l’influence de ses aînés. En témoigneCold Feet, pop song révélant le savoir-faire de son auteur.
La dynamo de Nouvelle-Zélande (il faut le voir sur scène passer avec une énergie folle de la guitare à la batterie pendant le même morceau !) dévoile en effet tout son talent de musicien et de compositeur dans un registre à la fois tendre et romantique (Little Words, Chase The Seasons), psyché-rock et garage (Reckless, Jump My Bones).Bon, Liam, pour la pochette façon 3D qui fait mal à la tête, tu repasseras, mais dès que possible, tu nous refais des chansons comme celles deFOMO?
