Roadrunner/2011
Attention aux novices : pour aborder un album de Dream Theater, mieux vaut être averti. Ne vous fiez pas au petit nombre de pistes présentes au verso du CD. Les Américains sont des habitués des morceaux marathon. Et A Dramatic Turn Of Events ne déroge pas à la règle. Quatre morceaux dépassent les dix minutes. Mais n’est-ce pas le propre du metal progessif de nous offrir de longues plages musicales, où chaque instrumentiste puisse utiliser ces outils jusqu’à l’usure. De plus, Dream Theater accueille un nouveau batteur pour ce nouvel effort en la personne de Mike Mangini. On The Back Of Angels est un pure morceau du théâtre de rêve : longue ouverture instrumentale pour ouvrir le chemin à la voix de James LaBrie, John Petrucci nous gratifie comme toujours de solos qui démontrent (s’il le fallait encore) qu’il n’est pas un débutant. Built Me Up, Break Me Down est en revanche râtée. S’ouvrant à un semblant de metal industriel, le morceau ne convainc pas. On revient dans le vif du sujet avec Lost Not Forgotten, piste gigogne à plusieurs changements de tempo, où le piano fait des politesses à la guitare. Malheureusement, dès le morceau suivant, on baisse de régime : This Is Life n’est ni plus ni moins une ballade hard rock facile. Et c’est la limite de A Dramatic Turn Of Events qu’on qualifiera d’album inconstant. On trouvera certes son compte dans certains morceaux, mais cet opus ne restera pas dans les meilleurs de Dream Theater.