Revue titre par titre de ce Metals, déjà annoncé comme un grand disque. Sortie le 03 octobre.
Polydor/Universal/2011
The Bad In Each Other :les rythmes quasi-tribaux de ce morceau nous accueillent puis la guitare et la voix si reconnaissables de la Canadienne se font une place. Enfin, des cuivres majestueux et un final où s’entrechoquent tous ces instruments. Avec ce très beau titre d’entrée aux arrangements fort soignés et ses voix charmeuses, Feist frappe fort.
Graveyard :imaginerait-on une chanteuse capable de rendre le mot “cimetière” beau et mélodique ? Là encore, Leslie Feist signe une très belle chanson, pas du tout morbide quoiqu’un tantinet mélancolique. Sa voix, quant à elle, est toujours aussi puissante et racée.
Caught A Long Wind : telle une berceuse qui viendrait à bout de n’importe quel nourrisson, ce troisième morceau est d’une douceur à toute épreuve. Glockenspiel et piano se joignent à la guitare. Le secret de fabrication des chansons de Feist réside en la symbiose de ses instruments acoustiques.
How Come You Never Go There : toujours épaulée d’une fine équipe (Gonzales, Mocky…), Leslie n’a pas perdu l’inspiration. Avec ce titre au tempo tranquille, elle continue de charmer et on imagine déjà un clip plein de chorégraphie…
A Commotion : ce titre porte quelque part bien son nom. Véritable surprise avec ces chœurs masculins qui scandent “a commotion”, ce morceau de Feist s’aventure vers une sorte de gospel futuriste et fait la nique à Camille.
The Circle Married The Line : un titre typique dans la discographie de Feist. Des chœurs haut perchés mariés à des cordes.
Bittersweet Melodies : autre morceau dans la lignée de ceux que peut composer Feist. Rien à redire, Bittersweet Melodies reste efficace sans être spécialement original.
Anti-Pioneer : on le sait, le blues fait partie des influences de Leslie Feist. Anti-Pioneer le prouve et ce, de bien belle manière. Finement arrangé avec une guitare discrète et une batterie plus présente, le titre laisse la place à la voix de Leslie, toujours belle, on vous le répète.
The Undiscovered First : là encore, une chanson épurée. Avec juste une guitare, la Canadienne ravira ses fans. Et là encore, on se fait avoir : The Undiscovered First est un titre beaucoup plus ambitieux que peuvent dévoiler ses 30 premières secondes…Les voix – toujours les voix – sont très présentes. Les guitares sont aussi un brin plus agressives. Le final est vocal, comme quelques-uns des morceaux-phares du disque.
Cicadas & Gulls : petite ballade folk, avec juste une guitare et des voix entremêlées. Comme souvent chez Feist, l’épure et les silences sont aussi importants que l’emphase de certains titres. Très joli morceau.
Comfort Me : une autre ballade folk qui, elle aussi, trompe son monde. Après deux minutes à égrainer une série d’accords simple, Feist déroule le tapis rouge à des arrangements vocaux ambitieux et l’on imagine le public d’un stade reprendre en chœur le refrain “na na na”.
Get It Wrong, Get It Right : Metals est fait de ces morceaux lents et épurés. Ce dernier titre en est l’exemple. Refrain mélodique, voix en avant, la méthode “Feist” fait encore ici son effet.
De retour après une longue absence, la Canadienne Leslie Feist délivre un troisième album basé sur des tempos assez lents. Un certain spleen est de mise, Feist délaissant le format pop à la 1, 2, 3, 4 au profit d’ambiances éthérées, de morceaux faussement calmes et d’envolées lyriques. Peut-être moins facile d’accès ou moins accrocheur, Metals reste un bon cru de la Canadienne.