Parlophone/EMI/2011
Mylo Xyloto : Ce titre au nom de molécule de suppositoire n’est qu’une intro musicale de 40 secondes, idéale pour vanter les promotions de supermarché au moment des fêtes de fin d’année.
Hurts Like Heaven : Navigant entre Wham ! et Culture Club, de la pop song année 80 à la sexualité ambigüe. Si tu voulais vraiment nous blesser, Chris Martin, tu as réussi.
Paradise : Des cordes, des synthés à foison (utilisés à outrance tout au long du disque), des petits ponts au piano. Plein de “Oh Oh” en choeur qui font écho au refrain. Un titre totalement formaté pour la radio mais qui n’est pas pour autant bon, loin de là.
Charlie Brown : D’entrée on reconnait la pâte Coldplay. On revient donc à des choses plus terre à terre. Certes, ça sonne comme du “déjà entendu”, mais ça passe mieux que ce qui a été proposé jusque-là.
Us Against The World : La bande à Chris Martin est souvent comparée à U2. L’intro qui sent Where The Streets Have No Name ne va faire que renforcer la comparaison. Mais le reste est une simple ballade acoustique pas déplaisante mais pas non plus emballante.
M.M.I.X : Un interlude à l’orgue.
Every Teardrop Is A Waterfall : Voilà deux mois que ce morceau envahit les radios et on ne le comprend toujours pas. Cet orgue insupportable, ce chant énervant. Un mal de tête gagné à chaque écoute.
Major Minus : “Tiens, une nouvelle chanson de la bande à Bono”. Tout faux, enfin pas tant que ça : la guitare sonne comme celle de The Edge, des “Ouh Ouh” à la Bono, une basse à la Adam Clayton. Mais j’ai l’impression de me répèter.
U.F.O : De nouveau une petite ballade acoustique avec des cordes aiguisées pour les larmes. Un peu pleurnichard, bref, j’ai pas aimé.
Princess Of China : Du synthé qui joue un air asiatique, des beats et le featuring improbable : Rihanna. Manquerait plus qu’on nous dise que le tout a été produit par Timbaland. Coup de maison de disques ou réelle démarche artistique ? Si la deuxième solution est la bonne, c’est tout simplement mauvais. On ne comprend vraiment pas. Même le fan de Coldplay le plus apte à laisser passer les choses moins réussies va crier au scandale.
Up In Flames : Chris Martin + un piano. Ballade, ballade, ballade, et là encore des cordes, qui maintenant c’est une certitude, font décidément office de remplissage.
A Hopeful Transmission : Comme son nom l’indique, voici encore un interlude. Suivant.
Don’t Let It Break Your Heart : Une compo comme il y en a sur chaque album. En temps normal, on aurait fait le reproche à Coldplay de ne pas innover. Pour le coup, on est heureux d’avoir un “déjà entendu”.
Up With The Birds : De l’apaisement, c’est ce qu’il fallait pour conclure ce Mylo Xyloto. Mais toujours ce synthé. Jusqu’au bout, il nous suivra. Sans lui, on aurait pu avoir un morceau passable.
Nos à prioris sont donc confirmés. On ne casse pas Coldplay pour casser Coldplay. Et on a tous aimé Parachutes ou A Rush Of Blood To The Head. Cependant et en étant totalement objectif, avec Mylo Xyloto, le groupe de Chris Martin sort son plus mauvais opus, complétement loupé. Démarche d’innovation ou foutage de gueule tout simplement, on ne le saura pas. Mais on excusera tous ceux qui feront l’impasse. Même le fan psychopathe risque de faire la tronche.