Atlantic Records/2011
Quelques mois après la sortie de leur premier EP (Grouplove EP), les Californiens sortent leur première long format.
Ce qui frappe à l’écoute de Never Trust A Happy Song c’est une forte énergie déployée dans les morceaux ainsi qu’une joie de jouer communicative. La sincérité des chansons est indéniable. Mais quand on tend l’oreille de plus prêt, on se rend bien compte que Grouplove a bien révisé ses classiques. Itchin’ On A Photograph est totalement empruntée à Weezer. Tongue Tied aura pu être écrite par Julian Casablancas et consorts. Mais surtout la ressemblance la plus frappante est à chercher plus loin dans le passé. Le groupe a d’abord été étiquetté comme un descendant de Nirvana. Mais c’est plutôt vers les Pixies qu’on trouvera la plus forte influence de Grouplove. Le chant (Spun) et la construction des compos (Colours) doivent tout au groupe de Boston. Ou encore quand la partie vocale est assurée à deux voix, on croirait entendre Frank Black et Kim Deal (Betty’s Bomb Shell).
Néanmoins, même si aucune identité propre ne ressort de Never Trust A Happy Song, il n’en reste pas moins un album efficace qui saura trouver son public.