Fat Possum Records/PIAS/2011
Son nom n’est pas sur toutes les lèvres. Pourtant, AA Bondy, signé sur le légendaire label Fat Possum, continue de dérouler tout son savoir-faire de songwriter avec Believers, son troisième album. Un must-have, comme on dit.
Parcours classique pour l’artisan chansonnier américain Auguste Arthur Bondy, originaire de Birmingham, Alabama : après un passage par la case “guitariste dans un groupe de rock indé dans les années 90” (Verbena), Bondy se tourne vers une carrière solo avec un premier effort tout à fait remarquable (American Hearts, paru en 2007), très ancré dans la tradition folk-blues, avec des titres forts tels qu’American Hearts et Vice Rag, ou encore Killed Myself When I Was Young, morceau tout aussi réussi qui figure sur la bande-son d’un épisode de Dr House. Le tout, enregistré dans une grange au fond des montagnes Catskill au nord de New-York, sonne comme un classique.
Néanmoins, peu de gens connaissent l’existence de ce jeune guitariste et chanteur qui, deux ans après When The Devil’s Loose (2009) met un peu d’électricité dans ses chansons, à l’instar des très beaux Scenes From A Circus et Down In The Fire (Lost Sea) qui convoquent à la fois la tension de Low et la pensateur de Bon Iver.
Believers s’écarte donc du folk-blues dénudé des débuts au profit de titres plus rock à l’atmosphère urbaine et mélancolique (le sublime Drmz, le dylanien The Twist, The Heart Is Willing qui évoque Wilco).
Enregistré en Californie sous la bienveillance de Rob Schnapf (Elliott Smith, Beck, rien que ça), Believers a largement de quoi se retrouver cité dans les top lists de fin d’année.