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TRACK BY TRACK : JACK WHITE, Blunderbuss

Third Man Records/XL/Naïve/2012

Ah, Jack White…te voilà enfin ! Revenu de ses aventures en groupe, Dead Weather, The Raconteurs, White Stripes, Jack White a profité de 2011. Le musicien de Nashville, Tennessee, avait appâté le chaland avec Love Interruption, une ballade groovy en compagnie de la chanteuse Ruby Amanfu. Qu’en est-il des autres morceaux de Blunderbuss ? Découverte titre par titre de ce nouvel album à paraître le 23 avril 2012.

Missing Pieces : C’est une boucle de claviers qui introduit ce nouveau disque et non pas un riff de guitare. Probable contre-pied, ce titre est hyper groovy, White a un flow quasi-hip-hop…et le même clavier s’en donne à coeur joie avec un solo décomplexé.

Sixteen Saltines : Ah ! le voilà le riff ravageur…! Batterie + guitare, ça me fait penser à quelque chose, ça. Là, on est en face d’un titre dans la pure tradition “whitienne”.

Freedom At 21 : Un hymne à la majorité avec un solo de heavy metal assez dingue, il faut le dire. Si White n’a jamais avoué son admiration pour Van Halen, c’est désormais chose faite.

Love Interruption : Quelques notes de Fender Rhodes lancent ce morceau plutôt bien fait. Une belle ballade en duo avec la voix sensuelle de Ruby Amanfu. L’acoustique et l’ambiance soul-blues est de mise.

Blunderbuss : Contrairement à son titre (“tromblon” en français), ce morceau est tout doux et n’envoie pas de gros sel. White chante une ballade country charmante et de bonne facture.

Hypocritical Kiss : Un titre avec un piano bavard, comme “l’instant Richard Clayderman” de trop…Bon, on n’en tient pas rigueur à Jack, qui essaie des choses.

Weep Themsleves To Sleep : Là aussi, il y a du piano. On sent que White a voulu mettre en avant ce noble instrument, peut-être parce qu’il a tout simplement composé ce titre au piano. Avec ce genre de chanson, on n’est pas éloigné des Stones.

I’m Shakin’ : Le petit boogie garage qui va bien. Clin d’oeil aux maîtres de White, I’m Shakin’ renvoie au bon vieux rock avec grands renforts de choeurs soul. Une petite réussite.

Trash Tongue Talker : Un titre honky tonk dans une pure veine stonienne. Jack fait son Mick.

Hip (Eponymous) Poor Boy : Oh, la jolie intro de Noël…! Non, ce morceau n’est pas un titre de fin d’année même s’il en l’aspect au début. C’est un titre basé sur quelques accords de piano “à la manière de”, une ritournelle assez enjouée mais pas indispensable.

I Guess I Should Go To Sleep : Le piano a décidément pris une place de choix sur ce disque. I Guess I Should Go To Sleep n’est pas une berceuse pour les insomniaques en culotte courte, mais inciterait plutôt à aller danser au bal.

On And On And On : Un titre lancinant, down-tempo. La batterie est feutrée, la voix de White se mêle à une voix féminine. Joli morceau.

Take Me With You When You Go : Un rythme jazzy…Jack, pas qu’on ne te reconnaisse plus mais là tu nous surprends. Là aussi, il y a une voix féminine qui rejoint celle de Jack White, pour qui l’exercice de phrasé rapide est devenu un plaisir. Les changements de rythmes font de ce titre une espèce d’ovni.

Ce nouvel album en solo est donc un recueil de titres variés, l’occasion pour Jack White de dévoiler d’anciens titres écrits au fil des années, des morceaux aux influences diverses. Blunderbuss n’est finalement pas la révolution ou le changement radical de ton que beaucoup pouvaient attendre. C’est un disque honnête et varié qui sonne souvent comme les White Stripes, mais avec des idées d’arrangement nouvelles.

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