Readymade/Lojinx/Modulor/2012
C’est principalement grâce aux Raconteurs que Brendan Benson a pu se dévoiler à un public plus large. Malheureusement, il ne réussira pas à se démarquer de son camarade Jack White. Pourtant ce gaillard de Détroit, vivant maintenant à Nashville, n’en est pas à son premier coup d’essai. C’est sur son nouveau label, Readymade, que sort What Kind Of World, qui vient s’ajouter au reste de sa petite discographie particulièrement réussie.
Dès l’ouverture de l’album, on remarque qu’il manque un petit quelque chose. Le titreWhat Kind Of Worldreprésente à lui tout seul le reste de l’objet. Brendan Benson semble se reposer sur ses lauriers.Light Of DayetHappy Most Of The Timene cassent pas des briques et font dans la trop grande simplicité. SurKeep Me, Benson a invité Young Hines, le premier artiste à être signé sur Readymade, et son influence se fait clairement ressentir, avec un jeu très bluesy.Pretty Babyest de loin l’un des morceaux-clés de l’album et nous montre un Benson que nous ne connaissions pas. Le spoken-word donne de l’ampleur et rend ce titre inquiétant et lourd. L’une des qualités principales de cet artiste est qu’il est un excellent mélodiste.Ses morceaux sont très fluides et ne présentent pas vraiment d’accroche.No One Else But Youen est le parfait exemple. Avec ce morceau, on retrouve le Brendan habituel, toujours parfait au chant, très amoureux et inspiré, avec une mélodie qui l’emporte, qui le fait vivre. On termine l’album avecOn The Fence, country pop aux chœurs assurés par Ashley Monroe.
What Kind Of Worldest donc la petite bête noire dans la discographie de Benson. On est loin des Lapalco ou encore One Mississippi. Le travail est moins recherché et tombe en terrain connu. Benson garde, malgré tout, sa place dans les meilleurs artistes pop. What Kind Of World reste un objet sympathique, très agréable à écouter, dans toutes les situations possibles.