Let Them Eat Vinyl/2012
Une petite mise en garde s’impose tout de suite à qui voudrait acquérir ce live de Pearl Jam. Ceci n’est pas un album officiel du groupe, lui qui a d’ailleurs vue sur toutes ses publications et qui s’est donné comme philosophie d’éditer lui-même des bootlegs officiels de ses concerts depuis 2000. Alors certes, le concert ici présent est antérieur à ce fonctionnement et il existe peu d’enregistrements potables de cette époque, témoins des débuts du combo (à part l’excellent Drop In The Park présent dans le coffret de Ten).
Cet enregistrement donc, a eu lieu au Cabaret Metro de Chicago, une salle de 1000 personnes, en mars 1992 (on déduit alors que l’image de la pochette n’est pas issue de cette soirée). En fait, on a un peu l’impression de revenir à l’époque des CD pirates, faits de bric et de brac et avec un son inégal. C’est d’ailleurs le cas ici, le mixage semble parfois inexistant et on peine à entendre Eddie Vedder chanter (Even Flow, Porch). Autre chose dommageable, certains titres ont été amputés de la setlist d’origine, notamment Rockin’ In The Free World ou Leash, et surtout Window Paine, titre joué en duo avec les Smashing Pumpkins. Sinon, pas vraiment de quoi pavoiser, à part pour le toujours très bon Release et Garden, un titre finalement peu joué par Pearl Jam.
Il reste cependant un intérêt à l’achat de cette édition, en plus du fait qu’elle soit exclusivement sous format vinyl. Le dernière face nous offre des performances sur divers plateaux de télévisions (Alive et Porch au SNL), mais aussi le titre State Of Love And Trust de la première du film Singles et qui restera comme une des pires performances du groupe de Seattle (pour ceux qui ne comprennent pas l’allusion, jetez un coup d’oeil au documentairePJ Twenty). Et on ne crache pas non plus sur la reprise de The Who, Baba O’Riley, jusqu’ici quasi inexistante en 33T.
Pour conclure, un live vraiment destiné au fan pas trop regardant, qui attend avec impatience la sortie des bootlegs des derniers concerts estivaux de Pearl Jam (je plaide coupable). Pour les moins avertis, autant vous contenter d’un Live On Ten Legs.