Collective Sounds/Warner/2012
Après un congé maternité de 4 ans, Alanis Morissette donne finalement une suite à Flavors Of Entanglement. On ne cachera pas que le premier single Guardian déjà sur les ondes était un peu l’archétype d’une chanson de la Canadienne. Pas de surprise, des couplets efficaces ouvrant à un refrain où notre chanteuse pousse sur sa voix comme elle sait le faire. Une impression de déjà entendu quelque part, de Ironic à Underneath, en passant par Hands Clean. Et on retrouve d’autres compos dans la même veine dans le déroulement de Havoc And Bright Lights (Lens, Receive). Finalement, c’est là qu’on préfère Alanis. Car en effet, le reste de l’album ressemble plus à une tentative de se mettre au goût du jour mais sans y arriver. Des pointes d’électro (Woman Down), un revival 80’s (Spiral) et même une tentative néo métal qui pourrait faire de la concurrence à Evanescence (Numb). Et ce n’est pas quelques ballades en manque d’inspiration qui vont réussir à nous convaincre (Till You, Havoc). Un morceau arrive un peu à sauver les meubles, pour ceux qui arriveront au bout du disque, la très sombre Edge Of Evolution .
Est-ce la quarantaine approchant ou un difficile retour de couche, mais Alanis Morissette produit certainement ici son album le moins réussi, qui nous fait vraiment réaliser s’il le fallait que l’époque de Jagged Little Pill ou de Supposed Former Infatuation Junkie est bien révolue.