Logo Sensation Rock

ADAM GREEN & BINKI SHAPIRO, Adam Green & Binki Shapiro

Rounder/Universal/2013

A ma droite, le crooner indie Adam Green à la discographie déjà importante (six albums en solo). A ma gauche, l’égérie – indie elle aussi – Binki Shapiro, échappée de feu-Little Joy (très sympathique projet monté avec le Stroke Fabrizio Moretti). Tous deux joignent leur talent au profit d’un disque charmant, fortement inspiré par les duos mixtes de Nancy & Lee à Jane & Serge.
Même s’ils ne semblent pas être amoureux à la ville, Green et sa complice forment un couple vocalement bien assorti, délivrant une ribambelle de jolis morceaux qu’on croirait directement piochés dans le répertoire écrit jadis par Lee Hazlewood. Dès le premier morceau, Here I Am, on est charmé par cet univers délicat, enchanteur, suranné. Comme signalé plus tôt, les voix des deux protagonistes se marient à merveille. Adam croone avec classe (Pitty Love), la voix de Binki ennivre (Pleasantries, What’s The Retard). C’est le musicien et producteur Noah Georgeson (Devendra Banhart, The Strokes, Little Joy, Charlotte Gainsbourg, Vetiver…) qui a supervisé le projet, apposant sa patte sur la dizaine de titres portés par des arrangements savoureux (les choeurs célestes des invités Alia Shawkat (actrice dans la série Arrested Development) et Josh “Father John Misty” Tillman sur Casanova). Des titres qui ne se limitent pas à des bluettes “faciles à écouter” (Don’t Ask For More et son côté pop mélancolique, ou l’indie rock I Never Found Out).
Sans prétention, ce disque éponyme recèle de petits trésors de pop charmeuse à écouter le bras à la fenêtre de la voiture ou sous la couette, le bras enlassant l’être aimé.

Total
0
Shares
Related Posts
Read More

BEIRUT, NO NO NO

Quatre ans après The Rip Tide, Beirut, le groupe pop-folk américain mené par le charismatique Zach Condon, dévoile…