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THE JOY FORMIDABLE, Wolf’s Law

Warner/2012

Découverts par le grand public il y a de cela deux ans avec leur premier effort intitulé The Big Roar et après avoir écumé bon nombre de salles et festivals partout en Europe, les Gallois de The Joy Formidable remettent le couvert avec Wolf’s Law.
Le trio mené par la belle Ritzy Bryan avait remis au goût du jour cette pop shoegazing mêlée de mélodies grunge énergiques très 90’s avec une touche de modernité rafraichissante y incluant quelques aspects électroniques et même parfois des instruments classiques. Sur le papier cela peut paraître pompeux, néanmoins la formule avait bel et bien fonctionné et avait charmé bon nombre d’entre nous.
On ne change donc pas une formule qui gagne. Ainsi
This Ladder Is Oursdébute par une introduction au violon mélancolique et épique avant que l’éléctricité pop garage ne vienne reprendre le relais. Plus énergiquesChollaetTendonsenvoient un souffle de fraicheur powerpop de par cette fougue électrique servie avec quelques pincées de claviers surChollaet orchestrations de cordes pour le suivant. Plus noisy et torturé,Batsse rapproche d’avantage du stoner rock balançant ses riffs de guitares salaces et la voix trafiquée de Ritzy demeurant méconnaissable. En outre, on passe en un court instant de l’ombre à la lumière avec la surprenante ballade acoustiqueSilent Treatmentapaisante au possible avant queMaw Maw Songet son introduction flirtant dangereusement avec l’opéra rock ne vienne tout chambouler. Le morceau prend par ailleurs des allures de faux rock progressif avec un final un peu trop grandiloquent qui n’en est pas nous rappeler le dernier Muse…
On préfèrera les titres plus directs tels que le superbe
The Leopard & The Lungoù la piano s’invite de manière omniprésente se mariant plutôt bien à l’électricité du morceau qui se terminera en apothéose.The Turnaroundvenant clore la galette met en avant l’orchestration à cordes pour un moment plus intimiste où l’on se rend compte de l’incroyable potentiel du trio et surtout de la voix surprenante de Ritzy Bryan qui se lâche littéralement pour un final exagéré mais cette fois sans fausse note. On retrouve plus loin dans la plage la piste cachée qui a donné son titre à l’albumThe Wolf’s Law, interprétée au piano de façon mélancolique puis terminant sa course sur un final instrumental jonglant entre l’orchestration classique et les touches électroniques maitrisées.
Wolf’s Law a le don de surprendre à chaque morceau. Le trio, loin de la formule classique guitare/basse/batterie, a souhaité approfondir et explorer divers univers pour un résultat plutôt positif et signe un album tout aussi bon que son prédécesseur avec une approche mélodique plus aboutie, preuve de maturité de la formation qui n’est pas prêt d’arrêter de nous surprendre…

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