Warner/2013
Un piano trône dans son salon. Une paire de guitares Gibson sont accrochées au mur. Les fans les plus observateurs de la série Dr House se sont rendus compte depuis longtemps que l’acteur Hugh Laurie est un musicien aguerri qui révèle à l’écoute de ce second album un personnage bien plus généreux que la série ne veut souvent le faire croire.
Hugh Laurie déroule une nouvelle fois ici une enfilade de blues plus ou moins connus interprétés en compagnie de la crème (Jay Bellerose, batteur de Ray LaMontagne, Joe Henry à la production…). Occupant parfois uniquement la place de musicien, Laurie laisse de la place à des vocalistes de choix (Gaby Moreno et sa jolie version de The Weed Smoker’s Dream, morceau écrit en 1936 par Kansas Joe McCoy et popularisé par Peggy Lee ou Ella Fitzgerald). Comme dans l’épisode précédent (Let Them Talk), Laurie chante les délires opiacés avec aisance (Junkers Blues), flirte avec la musique du monde (Kiss Of Fire), joue les crooners – une fois n’est pas coutume – (Wild Honey), le tout en s’amusant énormément, semble-t-il.
Didn’t It Rain(un titre de saison, n’est-ce pas ?) est un recueil de morceaux blues récréatifs, très agréables et sans prétention.