Nugs/Ten Club/2013
Plus que jamais, Pearl Jam prend soin de ses fans avec un live tout droit sorti de la boîte à archives.
On connait tous la politique du groupe de Seattle qui, voyant le nombre de pirates de mauvaise qualité de leurs concerts, décidèrent d’éditer officiellement des bootlegs de toutes leurs prestations scèniques à destination de leurs fans. La série des bootlegs officiels débuta donc en 2000 avec la tournée de Binaural. Le Vault #3 est donc l’opportunité pour Vedder et consors de faire un petit bon en arrière avec une captation de 1998, un petit bonheur, le seul témoignage de l’époque n’étant jusqu’ici que le discutable Live On Two Legs.
Bien entendu, qui n’est pas amateur de Pearl Jam ne verra pas l’intérêt d’un énième live. C’est donc aux autres que s’adressent ces quelques lignes. Alors en plus de savoir que l’album sera dispo sur galettes noires en septembre pour qui l’aura commandé dans les temps, la setlist du soir vaut pour son lot de titres rarement joués. Ca commence avec les pistes de Yield, alors fraichement dans les bacs. Si on n’est pas étonné de retrouver les classiques que sont devenus Given To Fly ou la rageuse Do The Evolution, Push Me, Pull Me et All Those Yesterdays sont les perles rares de ce concert à Washington. Et encore plus Act Of Love, seconde piste de Mirror Ball, album enregistré avec Neil Young que Vedder supplée ici à la perfection. Un Loner qui apparait encore dans l’impro de Daughter avec un Keep On Rockin’ In The Free World revisité (version qu’on trouve sur Live On Two Legs). Et la petite friandise reste la très 60’s Soldier Of Love, en fin de show, véritable déclaration d’amour (et titre idéal pour faire fondre la demoiselle). La qualité des bandes de l’époque ont fait que deux titres ont du être retirés de la setlist pour cause d’un son mauvais. Mais y voir là une forme de censure serait complétement se tromper, en témoigne le trou de mémoire d’ Eddie au début de la toujours poignante Immortality.
Sans vouloir citer la setlist complète, ce Constitution Hall va encore ravir les fidèles de Pearl Jam, et c’était bien là le but. Et pour ceux qui sont moins au fait de l’histoire des vétérans de Seattle, il n’en constitue pas moins un excellent extrait de la longue carrière du groupe (la suggestion du rédacteur allant ici à Dissident, Present Tense et I Got ID).