Roswell Records/Sony/2013
Dave Grohl délaisse les fûts pour sa première expérience en tant que réalisateur. Et il s’en sort plutôt bien pour raconter l’histoire d’un des studios de Los Angeles dans lequel ont été enregistrés nombre d’albums légendaires du rock.
Le studio doit sa réputation à sa console Neve, véritable outil permettant d’enregistrer en analogique et obsession de beaucoup de musiciens de l’époque. Le studio fermera ses portes en 2011 et c’est Dave Grohl qui fera l’aquisition de la console, ne voulant pas la voir dépérir dans un musée. S’appuyant sur ce postulat, il raconte l’histoire de Sound City, de ses premiers succès avec After The Gold Rush ou Fleetwood Mac, la concurrence du numérique dans les années 80 qui déjà à l’époque failli coûter la vie à la salle d’enregistrement jusqu’au retour au sommet à la sortie de Nevermind. Grâce au témoignage d’artistes tels que Neil Young, Tom Petty, Butch Vig, Rick Springfield, Stevie Nicks, Rick Rubin ou Joshua Homme (liste purement exhaustive) et des techniciens de la salle d’enregistrement, le reportage est une véritable réussite sur ce lieu sacré de l’histoire du rock.
La seconde partie du film voit l’installation de la console Neve chez Dave Grohl qui celle-ci à peine installée se trouve déjà mise à rude épreuve. Il décide alors d’enregistrer un album en hommage à Sound City (Sound City – Real To Reel) avec ceux passés par les studios. Les séances ont des airs de bœufs entre potes. Des séances fascinantes quand on voit la création du morceau Mantra réunissant Dave Grohl, Josh Homme et Trent Reznor. Et surtout quand Sir Paul McCartney débarque pour jouer avec les Foo Fighters.
Témoignage d’un époque magique et réunissant le gratin du rock, Sound City est se laisse visionner encore et encore sans jamais lasser.