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BRUCE SPRINGSTEEN, High Hopes

Columbia/Sony/2014

On a beau s’appeler le Boss, on n’est pas à l’abri de la baisse de régime. Et même s’il pouvait s’annoncer comme plein d’espoir, ce 18ème album du chanteur du New Jersey fait partie des petites productions de sa discographie.
Et la première erreur serait de croire que nous sommes en présence d’un nouvel album de Springsteen. Ce n’en est pas un, enfin au sens propre du terme. On est effectivement en présence de vieilles démos, de reprises ou de titres bien connus mais réarrangés. C’est bien dommage de voir un retour ainsi dans le passé, surtout qu’avec Wrecking Ball on avait vu Springsteen faire le deuil de Clarence Clemons en passant à autre chose, ici il sort des vieilles bandes comme pour le ressusciter. La surprise vient aussi de Tom Morello, remplaçant de luxe de Steven Van Zandt sur la tournée Wrecking Ball, qui ici est convié sur la majeure partie des titres.
Il apporte son jeu déjà entendu chez The Nightwatchman, mais le mariage avec le Boss ne prend pas, et le guitariste semble même vouloir lui voler la vedette devenant lead singer sur le reboot de The Ghost Of Tom Joad (morceau pourtant déjà repris pas Rage Against The Machine sur Renegades). La production du disque s’étant faite en partie quand le groupe était sur la route, cela donne au final un album bancal, qui manque de cohérence. Et la lassitude qu’on éprouve vis-à-vis des effets de guitare de Morello n’arrange pas les choses (Heaven’s Wall). On ne va pas cracher sur tout non plus, il reste quelques pistes qui respirent le songwriting de Springsteen (Harry’s Place, la toujours très classe American Skin) ou la reprise bien réapproprié de The Saints (Just Like Fire Would).
Livraison mitigée du Boss, High Hopes ne répond pas aux attentes qu’on pouvait espérer.

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