Excelsior Recordings/2014
Ornaments nous laissait sur notre fin, bien en deça de son prédécesseur Never Be Scared/Don’t Be A Hero et surtout de tout ce que Moss peuvent produire. D’un autre côté, il démontrait aussi la philosophie des Hollandais de se renouveler à chaque album pour ne pas tourner en rond.
We Both Know The Rest Is Noise poursuit donc ce chemin articulé par des virages bien serrés, dans ses orientations inédites prises par certaines pistes et par un retour à des titres qui font mouchent immédiatemment, là où sur Ornaments il fallait plusieurs écoutes pour accrocher.
Dès la première piste, marquée par l’empreinte du son de guitare de Moss reconnaissable à la première note (Today’s Gold), on se demande encore comment les quatres Bataves sont encore boudés dans l’hexagone. She’s Got Secret et Unilove n’ont rien à envier aux Strokes par exemple et sont des hits potentiels en puissance. Mais là où Moss innovent, c’est en enfonçant encore plus la touche synthétique que sur leurs précédentes réalisations, ce qui leur permettent d’envelopper les titres avec diverses atmosphères. Cela donne alors une piste très techno (New Shape), contrebalancée par des morceaux aériens (l’envoutante Bruised, Health), l’ensemble ponctué par des compos naviguant entre pop et shoegaze (Slower End ou le titre éponyme final).
We Both Know The Rest Is Noise efface la déception de Ornaments, en s’imposant comme un album réussi et inspiré, fait de titres certes nés sous le niveau de la mer mais qui sont appelés à gravir des montagnes.