Logo Sensation Rock

Nada Surf – La Rodia, mercredi 5 mars 2025.

Photo concert Nada Surf le 5 mars 2025 à la Rodia Besançon

Nouvelle soirée rock sold-out à la Rodia avec le concert très attendu de Nada Surf, fameux quatuor new yorkais qui depuis plus de trois décennies a construit une relation passionnée avec la France. Entre simplicité, authenticité et électricité, retour sur un concert remarquable.

 

Elephant, jeune groupe hollandais, est une première partie parfaite pour installer une ambiance intimiste et raffinée. Les musiciens délivrent leur belle indie-pop, façon Wilco ou Real Estate, avec de jolies guitares parfois shoegaze avec quelques tonalités électro ou dub par moment. Les musiciens hyper décontractés, ambiance chemise à fleurs et casquette, s’en donnent à coeur joie et offrent aux spectateurs déjà nombreux une belle découverte, le titre Calling dévoilant notamment de belles promesses

 

Il est près de 21h30 lorsque Nada Surf prend possession de la grande scène de la Rodia, saluant le public dans un français irrépréhensible pour présenter le dernier album (sans oublier de préciser que des titres anciens vont être joués). Second Skin ou In Front of Me confirment que le dernier opus, Moon Mirror, est un disque de belle qualité, et ses morceaux offrent déjà de belles dispositions sur scène. Rapidement, c’est l’album monumental Let Go qui est mis à l’honneur avec le sublime Inside of Love, avant Killian’s red dédicacé à notre cher Bob de « Sensation Rock » (avec l’accent anglais), le tout avec quelques mots très agréables pour notre ami, amenant des applaudissements supplémentaires bien mérités. Si Daniel Llorca le bassiste chevronné avec ses légendaires dreads s’excuse d’une blessure qui le gêne pour jouer pleinement, personne ne lui en veut tant l’ensemble est très plaisant. D’ailleurs, sa voix sensuelle offre un joli moment avec l’épuré Là pour ça, offrant un répit après les enjoués Losing et le toujours très efficace Cold to See Clear, avant une reprise étonnante et réussie de Where is my mind ?, hymne rock absolu de la fin du siècle dernier. New Propeller ou See These Bones prolongent le plaisir avant le toujours magnifique Blonde on Blonde, hommage appuyé à Dylan et autre merveille de Let Go. Les musiciens prennent un plaisir évident à être ici, remercient une partie du personnel qui les accueille et vantent la beauté du lieu. Rien de mieux que So Much Love pour parler de cet amour réciproque, avant un tonitruant Hyperspace qui n’a rien perdu de sa puissance plus d’un quart de siècle après sa sortie. 

La scène est à peine vidée des musiciens que ces derniers sont réclamés à corps et à cris par le public, qui les voit revenir rapidement pour un rappel mémorable. Tout commence avec Popular, hymne d’une génération et désormais classique rock si attendu et espéré ; Always Love, pour prolonger cette belle histoire avec un titre toujours aussi impeccable en live ; et enfin une version acoustique sublime de Blizzard of ’77 avec les quatre musiciens au plus près de la scène, chanter avec Matthews à la guitare pour un final sensationnel avant de multiples gestes amicaux et de larges sourires. Une soirée parfaite, qui s’est prolongée sur le stand marchandising où le même Matthews est venu à la rencontre des fans, disponible et prompt à échanger quelques mots, signer un autographe ou être pris en photo

 

Une bien belle soirée, qui dévoile toute l’émotion que ce groupe peut délivrer et qui souligne son importance dans la scène rock depuis de nombreuses années. Dans un contexte international aussi incertain et inquiétant, nous avons trouvé à Besançon le plus beau motif pour défendre l’amitié franco-américaine. Always Love.

 

Julien Lagalice

Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related Posts